Après la publication des 142 signataires, place aux 1.220 personnes qui, à travers une pétition, évaluent la situation démocratique au Sénégal. S’opposant à Seydi Gassama, Alioune Tine, Serigne Diop, Mary Teuw Niane, etc., cette tribune, co-signée par 1.220 Sénégalais, regroupe 80 universitaires dont 5 recteurs, 200 acteurs politiques, 167 responsables territoriaux, 292 parlementaires, des religieux, des fonctionnaires, des acteurs économiques, des sportifs et des artistes, entre autres.
Selon les 1220 signataires, les faits sont sacrés et doivent donc être respectés. Le monde entier a été témoin de l’apparition d’une nouvelle pratique qui corrode l’espace politique sénégalais. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un chef de parti, faisant l’objet de plaintes dans le cadre d’affaires strictement privées, refuse de répondre à la justice et incite publiquement ses partisans à l’insurrection et à utiliser tous les moyens pour renverser un président démocratiquement élu. Selon les 1220 signataires, ces intellectuels ne condamnent pas seulement ces violations qui minent les fondements de la démocratie, discréditent nos traditions de débat sain et le consensus autour de l’intégrité des institutions. Ils opèrent également une rupture étonnante de l’égalité entre citoyens sénégalais. Autrement dit, comment peuvent-ils demander la “libération d’office d’Ousmane Sonko (citoyen supérieur)” et la “liberté provisoire pour les autres détenus” (citoyens ordinaires) ?
Selon ces 1.220 signataires, l’État du Sénégal est attaché à la démocratie et au respect des libertés publiques. Ils affirment que la démocratie reste debout grâce à la force du génie des peuples et à leurs traditions séculaires de tolérance et de dialogue.
