Nouvelles Du Monde

100 ans de relations germano-turques : honorer notre histoire commune

100 ans de relations germano-turques : honorer notre histoire commune

2024-04-22 19:32:00

Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier est en visite en Turquie pendant trois jours. Il n’y est pas seulement accueilli à bras ouverts.

22 avril à la gare de Sirkeci à Istanbul : Steinmeier avec un travailleur invité turc qui travaillait depuis longtemps en Allemagne Photo : Bernd von Jutrczenka/dpa

ISTANBUL taz | Au début de sa visite de trois jours en Turquie, le président fédéral Frank-Walter Steinmeier a choisi un lieu symbolique. La gare de Sirkeci est le terminus historique de la rive européenne d’Istanbul, d’où partaient autrefois les trains vers l’Europe. C’est de là que sont partis les travailleurs invités pour l’Allemagne au début des années 1960.

Dans son discours d’ouverture, Steinmeier rappelle cette histoire et reconnaît les travailleurs migrants de l’époque et leurs presque trois millions de descendants en Allemagne comme une partie importante de « notre pays ». Outre le ministre des Finances Christian Lindner (FDP) et d’autres hommes politiques fédéraux, la délégation de Steinmeier comprend également un certain nombre de représentants d’Allemands d’origine turque qui, comme l’a dit Steinmeier, font depuis longtemps partie du “cœur” de l’Allemagne.

Le motif officiel de la visite du président fédéral est le 100e anniversaire des relations germano-turques. Il y a 100 ans, le lien avec la République turque a été rétabli après l’effondrement des deux empires à la suite de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle l’Allemagne et l’Empire ottoman étaient alliés.

Lire aussi  Deux vice-premiers ministres du fonctionnaire déjà indiqués comme recherchés dans un cabinet régulier (Aperçu)

Dans son discours, Steinmeier a rappelé qu’avant la Première Guerre mondiale, il y avait eu une forte immigration de personnes germanophones vers l’Empire ottoman et que « dans les années sombres » de la dictature nazie, de nombreux Allemands avaient trouvé refuge sur le Bosphore. Aujourd’hui encore, selon Steinmeier, environ 50 000 Allemands vivent en Turquie, l’une des plus grandes communautés étrangères hors de l’UE. L’immigration des Turcs en Allemagne n’est donc pas à sens unique.

Une Türkiye au-delà d’Erdoğan

Mais la visite du président fédéral n’a pas qu’un simple contexte historique. En plus d’honorer la longue coopération entre les deux pays, une visite de la zone sismique au sud-est du pays est également prévue. Il souhaite y rencontrer mardi les victimes et les secours du tremblement de terre de février 2023. Mais sa visite a un autre niveau : Steinmeier examine la situation en Turquie après la défaite du président Recep Tayyip Erdoğan aux élections locales du 31 mars dernier. Il est le premier homme politique allemand de haut rang à se rendre dans le pays.

Lire aussi  Cooper Creek Square de Winter Park lance une série musicale

Depuis lors, il y a eu à nouveau du mouvement dans l’État autoritaire apparemment étroitement uni d’Erdoğan. Steinmeier en tient compte en rendant hommage de manière démonstrative au début de sa visite au vainqueur de ces élections locales, Ekrem İmamoğlu, maire d’Istanbul et membre du CHP d’opposition. C’est pourquoi il n’a pas commencé sa visite dans la capitale Ankara par une rencontre avec Erdoğan comme d’habitude, mais a commencé à Istanbul par une rencontre avec le représentant le plus important de l’opposition, Ekrem İmamoğlu.

La visite de la gare de Sirkeci les a montrés en train d’avoir une conversation intime, qui s’est ensuite poursuivie à huis clos. Déjà après sa première élection en 2019, de nombreux hommes politiques européens étaient curieux à propos d’İmamoğlu, mais ce n’est que maintenant, après sa réélection et le succès national du CHP d’opposition, que l’impression semble s’imposer dans la politique allemande qu’il existe une Turquie au-delà. Erdoğan L’avenir pourrait bien appartenir à cette Turquie.

Des points de vue opposés sur la guerre à Gaza

La conversation avec Erdoğan portera probablement aussi sur la guerre à Gaza

Cela se reflète également dans le fait que lorsque Steinmeier sera à Ankara mercredi, il rencontrera non seulement le président Erdoğan, mais aussi le président nouvellement élu du CHP, Özgür Özel, et le maire d’Ankara Mansur Yavas, qui appartient également au CHP. .

Lire aussi  La star de Succession Brian Cox dit que jouer à Logan Roy a eu «un effet terrible» sur lui | Actualités Ents & Arts

La conversation avec Erdoğan portera probablement sur des points de vue diamétralement opposés sur la guerre à Gaza et sur les relations avec Israël et le Hamas. Erdoğan vient de rencontrer les dirigeants du Hamas ce week-end à Istanbul et passera probablement encore plus au premier plan en tant que représentant des intérêts du Hamas dans les prochaines semaines. Il ne se lie d’amitié avec cela en Europe et aux États-Unis.

Une rencontre prévue avec le président américain Joe Biden le 4 mai semble à nouveau remise en question. Déjà lors de la tournée solennelle à Sirkeci, Steinmeier avait eu une idée de l’état d’esprit en Turquie à l’égard du soutien allemand à Israël. Un groupe de manifestants a crié haut et fort à Steinmeier leur colère face au soutien allemand aux « assassins israéliens ». Les manifestants ont été repoussés par la police, mais Steinmeier a probablement remarqué la protestation de toute façon.



#ans #relations #germanoturques #honorer #notre #histoire #commune
1713814075

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

ADVERTISEMENT