2024-01-23 16:24:13
AGI – “Les premières données relatives aux homicides commis au cours de l’année 2023, récemment publiées par le Ministère de l’Intérieur, indiquent une augmentation modérée des cas d’homicides volontaires commis, qui de 322 en 2022 passent à 330. Face à une augmentation pour les hommes, les meurtres de femmes passent de 126 en 2022 à 120 en 2023”. C’est ce qu’a fait savoir le directeur de la Direction centrale des statistiques démographiques et du recensement de la population, Saverio Gazzelloni, entendu par la Commission parlementaire d’enquête sur le féminicide, ainsi que toutes les formes de violence de genre. Plus de la moitié des meurtres sont attribués au conjoint ou ex-partenaire de la femme assassinée et environ 20 % à d’autres proches.
En particulier, 4 meurtres sur 5 ont donc lieu au sein de la famille immédiate ou élargie. « La dynamique des homicides au fil du temps montre des différences notables entre les sexes : la réduction constante du nombre d’homicides enregistrée au cours des dernières décennies a principalement profité aux hommes, réduisant ainsi l’écart entre les sexes ; cependant, l’incidence reste nettement plus élevée chez les hommes (0,73 homicides pour 100 000 hommes et 0,40 pour 100 000 femmes en 2023).
En 2022, l’âge moyen des victimes d’homicide est de 45,1 ans pour les hommes, tandis que pour les femmes, il est de 55,1 ans. Les victimes étrangères, qui représentent 22,4% du total, sont en moyenne plus jeunes : leur âge moyen est de 36,1 ans pour les hommes (47,7 ans pour les Italiens) et de 46,8 ans pour les femmes (57,4 ans pour les Italiennes). Si l’on considère les quotients par âge, la situation des deux sexes présente de nettes différences : pour les hommes, le plus grand risque coïncide avec les âges jeunes (18-24 et 25-34 ans) ou seulement avec les âges mûrs (35-44 ans) ; pour les femmes, il augmente avec l’âge et atteint un maximum pour les groupes plus âgés”.
Ce dernier aspect, ajoute Gazzelloni, “peut s’expliquer en partie par la présence d’un nombre élevé de femmes âgées tuées par leurs proches dans le but déclaré de mettre fin à différents types de situations critiques. Aucun homme n’a été tué par sa compagne pour les mêmes raisons. La même année, les hommes représentaient 92,5% des personnes déclarées, à l’exclusion des crimes commis par des inconnus”. Le nombre d’événements pour lesquels la police n’a pas identifié d’auteur possible était limité (11,5% des cas en 2022) et beaucoup plus faible pour les homicides ayant pour victimes des femmes (2,4 %) et, certaines années, il était même nul.
Cette situation, explique le directeur de l’Istat, « peut s’expliquer en considérant les différents contextes dans lesquels le crime se produit et la plus grande difficulté de mener des enquêtes sur les meurtres d’hommes. Les hommes, en effet, sont plus souvent tués par des personnes inconnues avant le événement et sont les seules victimes – à de rares exceptions près – du crime organisé”. Par ailleurs, « dans les cas de meurtre dont l’auteur est découvert, 92,7 % des femmes décédées sont victimes d’un homme, un pourcentage à peine inférieur à celui dans lequel les deux parties impliquées sont des hommes (94,4 %).
Toutefois, du point de vue de la nationalité, 92,7% des Italiens sont tués par des Italiens (parmi les femmes 93,9%) et 71,6% des étrangers sont tués par des étrangers”.
En 2022, sur 126 meurtres de femmes, il y a eu 106 féminicides présumés (en 2021, il y a eu 104 meurtres sur 119 avec une victime féminine, en 2020, 104 sur 116). En particulier, les femmes tuées au sein du couple, par leur conjoint ou ex-conjoint, sont au nombre de 61 ; les meurtres commis par un autre proche sont au nombre de 43, tandis qu’une femme a été tuée par une connaissance avec un mobile passionné et une autre tuée par des inconnus, dans le cadre du crime organisé
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