Directeur de l’ Observatoire national des inégalitésbasé à Tours, Louis Maurin, consultant pour le bureau Compas (Centre d’observation et de mesure des politiques sociales) et sa collègue Violaine Mazery publient les données fiscales des taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France.
68 euros 100. Avec 18 % de sa population sous le seuil de pauvreté, Tours se situe en 68 dépositions dans le classement décroissant sur le taux de population dite pauvre des 100 plus grandes villes de France (54.000 hab. et plus).
977 euros. Cette étude a été réalisée à partir des données fournies par l’Insee. Elle repose sur le pourcentage de ménages qui perçoivent moins de 60 % du revenu médian national, après impôts directs et prestations sociales. Le seuil de pauvreté était fixé à 977 € en 2011 au moment du lancement de l’enquête.
14, 30 %. C’est la moyenne nationale du taux de pauvreté de la population en France.
Les 10 plus pauvres. Les 10 villes les plus pauvres de France sont : Roubaix (45 %), Saint-Pierre (Réunion, 44 %), Le Tampon (Réunion, 43 %), Saint-Paul (Réunion, 39 %), Aubervilliers (39 %), Saint-Denis (Réunion, 36 %), Saint-Denis (Seine-Saint-Denis, 34 %), Fort-de France (Martinique, 33 %), Béziers (33 %), Perpignan (32 %)…
Les 10 moins pauvres. En queue de classement, c’est-à-dire les villes qui affichent le plus faible taux de pauvreté, on retrouve Antibes, Pessac et Merignac (11 %) et les villes de la couronne parisienne : Courbevoie, Saint-Maur-des-Fossés, Issy-les-Moulineaux, Levallois-Perret, Antony (8 %), Versailles, Rueil-Malmaison, Neuilly-sur-Seine (7 %). A Paris, les taux varient de 7 % (VII earr.) à 25 % (XIX earr.)
Tours dans le premier tiers. Avec un taux de pauvreté estimé à 18 % de sa population, la ville de Tours se situe mieux que Poitiers (22 %), Bourges et les villes du grand Ouest, Angers, Le Mans, Caen, Lorient (19 %), à égalité avec La Rochelle et Rennes, et moins bien que Bordeaux et Brest (17 %), Nantes et Saint-Nazaire (16 %), Cholet (14 %), Dijon et Quimper (13 %).
Tours et l’agglo : « On ne note pas de grandes surprises,dit Louis Maurin, il y a quatre fois plus de catégories modestes à Saint-Pierre-des-Corps qu’à Saint-Avertin, Fondettes ou Saint-Cyr-sur-Loire. »
Il y a pauvre et pauvre… « La population pauvre n’est pas identique selon les quartiers. Il y a aussi des pauvres aux Prébendes : travailleurs pauvres, étudiants, retraités propriétaires aux petites pensions. Alors qu’au Sanitas ou aux Fontaines, ce sont des familles populaires. Ce n’est pas pareil d’être pauvre à 20 ans quand on est étudiant que d’être pauvres quand on est cinq ou six dans un F2 et qu’on vit d’aides sociales et de soutiens. »
Et à la campagne ? « Il y a une vraie pauvreté rurale en Indre-et-Loire avec des gens aux très faibles revenus, mais qui ne subissent pas leur état de la même manière qu’en ville. Vivre avec moins de 1.000 € en ville ou à la campagne, selon qu’on est locataire ou propriétaire, ce n’est pas pareil »,relève le directeur de l’Observatoire national des inégalités.
Sources : Compas, d’après Insee, www.observationsociete.fr, www.lecompas.fr
banlieues
Fondettes et Saint-Avertin les plus riches
Taux de pauvreté de la population dans les villes de plus de 10.000 habitants en Indre-et-Loire :
– Fondettes, 7 %.
– Saint-Avertin, 7 %.
– Saint-Cyr-sur-Loire, 8 %.
– Chambray-lès-Tours, 9 %.
– Montlouis-sur-Loire, 9 %.
– Amboise, 14 %.
– Joué-lès-Tours, 16 %.
– La Riche, 17 %.
– Tours, 18 %.
– Saint-Pierre-des-Corps, 21 %.
2014-02-24 11:00:00
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