Home » Nouvelles » 2024 – Festival d’Avignon | Le chorégraphe Boris Charmatz veut danser « tous en cercle »

2024 – Festival d’Avignon | Le chorégraphe Boris Charmatz veut danser « tous en cercle »

by Nouvelles
2024 – Festival d’Avignon |  Le chorégraphe Boris Charmatz veut danser « tous en cercle »

(Paris) “J’aime beaucoup le chaos, le désordre, et j’ai aussi un rapport très fort à la mémoire et au passé”, confie à l’AFP le chorégraphe français Boris Charmatz, invité “complice” du prochain Festival d’Avignon durant lequel il vivra une danse géante en rond.

Karine PERRET

Agence France-Presse

A la tête du Tanztheater Pina Bausch de Wuppertal, en Allemagne, depuis près de deux ans, il est attendu pour cette 78e édition, du 29 juin au 21 juillet à Avignon, de l’un des plus grands événements de théâtre et de spectacle vivant au monde, organisé dans le sud-est de la France.

Il dévoilera pas moins de trois projets et sera présent du premier au dernier jour. Il y aura d’abord cet objet dansant non identifié, Cerclesun atelier XXL en plein air de transmission de danses en cercles avec 200 professionnels et amateurs, destiné à devenir une « pièce du futur ».

« L’une des formes de danse les plus archaïques », mais aussi « modernes, est de se tenir debout en cercle », explique l’artiste dont les projets aiment « interroger la notion d’assemblage : comment allons-nous nous réunir ? Comment débattons-nous ? « .

Pour lui, « dans ce moment de grande anxiété – guerrière, anxiété climatique, économique, sociale – nous devons créer de l’énergie ensemble ».

Boris Charmatz présentera également Cathédrale Libertépremière création réalisée conjointement avec le Tanztheater et les danseurs de son association française Solactuellement au Théâtre du Châtelet, au centre de Paris, jusqu’au 18 avril.

Ce spectacle – auparavant joué dans une église ou une usine – sera cette fois dansé en plein air, sur la pelouse d’un terrain de football. Acoustique, éclairage, sièges des spectateurs, tout sera « repensé », précise-t-il.

“Des fantômes”

“J’aime que mes spectacles migrent”, explique celui qui affirme investir “l’espace public”, “être dans les paysages”, que ce soit à Avignon ou au sein de “paysages marqués par le charbon, l’acier, le textile, les crises”.

Après avoir fréquenté l’école de danse de l’Opéra de Paris, puis le Conservatoire de Lyon, Boris Charmatz fait ses débuts avec la danseuse et chorégraphe Régine Chopinot, figure historique de la Nouvelle danse française des années 1980.

Celui qui fut entre autres interprète de la danseuse et chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, figure majeure de la danse contemporaine, a aujourd’hui 51 ans. Exactement le même âge que la troupe du Tanztheater, « qui tourne », mais comprend toujours une trentaine de danseurs.

Son style ? « J’aime beaucoup le chaos, le désordre, l’improvisation, mais j’aime que cela soit lié à l’histoire, à la mémoire, au passé », décrit-il.

« Quand j’ai commencé à danser, les gens me disaient : ‘Si tu danses pour les autres, tu ne feras pas ton propre travail.’ Au contraire, c’est en dialoguant avec d’autres écrits que j’ai pu inventer ma propre voie », explique-t-il. « J’ai compris que les sensations passées, les fantômes, pouvaient être de véritables partenaires de jeu pour inventer. »

Pour toujoursle troisième de ses projets proposés à Avignon, se veut également une immersion de sept heures dans Café Müller (1978), ballet culte de la chorégraphe allemande Pina Bausch, où, dans un désordre de chaises et de tables, les corps « se cherchent, se trouvent et ne se trouvent pas ».

Pas de fantômes cette fois-ci : certains danseurs mythiques de Pina Bausch (temporairement plus à la retraite) seront invités sur le plateau, comme Nazareth Panadero, Helena Pikon ou Jean-Laurent Sasportes.

2024-04-11 14:31:34
1712835538


#Festival #dAvignon #chorégraphe #Boris #Charmatz #veut #danser #tous #cercle

You may also like

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.