Il commence à sortir de terre et devrait accueillir les premiers patients dans des locaux flambant neufs au plus tard en décembre 2025. Après plusieurs mois de travaux de terrassement, le chantier de construction du nouvel hôpital Marie-Lannelongue a démarré au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).
La première pierre de l’établissement, spécialisé dans la chirurgie du thorax, des vaisseaux et du cœur, du nouveau-né à l’adulte, a été posée ce mardi sur l’ancien site des services techniques de la ville, en présence du ministre de la Santé et de la Prévention, Aurélien Rousseau, du président du Sénat, Gérard Larcher, et du maire du Plessis-Robinson, Philippe Pemezec (LR).
C’est sur cette parcelle de 12 000 m² située dans la zone d’activités Noveos, où se dressent les grues, que les ouvriers s’affairent pour construire les deux nouveaux bâtiments d’une surface plancher totale de 30 273 m², vers lesquels sera transféré l’hôpital Marie-Lannelongue. Un déménagement de quelques kilomètres qui permet à l’établissement de quitter ses locaux vieillissants, datant de 1977, tout en restant au Plessis-Robinson.
Les deux bâtiments, qui doivent être livrés au plus tard en décembre 2025, accueilleront 213 lits, dont 45 lits en réanimation et soins continus, répartis sur 96 chambres particulières ou doubles, auxquels seront adjoints un parking souterrain de 540 places et un héliport, obligatoire pour les établissements pratiquant des greffes. Ce déménagement va permettre à l’établissement de passer de 12 à 19 salles d’opération.
Un chantier à 175 millions d’euros
Coût global du chantier : 175 millions d’euros hors taxe, dont 25 millions d’euros pour l’achat du terrain à la municipalité, et 140 millions d’euros pour la construction de l’hôpital, auxquels s’ajoutent 10 millions d’euros pour l’acquisition de nouveaux équipements biomédicaux, dont de nouveaux outils radiologiques et des robots de pointe.
« Après une période compliquée pour Marie-Lannelongue, le lancement du chantier concrétise le maintien de ce fleuron qui est une référence dans le domaine du cœur et du poumon, et aussi le rapprochement avec l’hôpital Saint-Joseph », s’est réjoui Régis Moreau, le directeur général des hôpitaux Saint-Joseph et Marie-Lannelongue.
Après avoir été, un temps, menacé de disparition en raison de sa situation financière et de la dégradation de ses locaux dévorés par l’amiante, l’hôpital Marie-Lannelongue avait fusionné avec l’hôpital Saint-Joseph de Paris (XIVe) en 2020 et est passé dans le giron de la fondation du même nom.
Cette dernière finance le chantier à hauteur de 102 millions d’euros, sur ses fonds propres et grâce à un emprunt de 65 millions d’euros, mais aussi au moyen d’un appel aux dons des mécènes et des particuliers. Une enveloppe complétée d’une subvention de 70 millions d’euros du ministère de la Santé et de l’agence régionale de santé, ainsi que d’une subvention de 3 millions d’euros du département des Hauts-de-Seine et de 47,2 millions d’euros qui seront tirés de la future vente de l’actuel hôpital.
Un lourd investissement qui doit permettre à l’hôpital, déjà classé parmi les meilleurs établissements de France pour la chirurgie cardiaque pédiatrique et la chirurgie du poumon, selon des classements du Point et de Newsweek, de garder son rang. « Cet objectif repose sur deux piliers : l’excellence médicale et la recherche. Rester dans le secteur nous permet de poursuivre notre partenariat avec l’université Paris-Saclay et avec l’Institut Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne) », explique Régis Moreau, qui indique qu’un futur bâtiment dédié à la recherche, l’innovation et la formation devrait se greffer dans un second temps sur le nouveau site.
Des logements sur le site historique de Marie-Lannelongue
Mais si le transfert vers ses nouveaux locaux doit permettre de préserver le rayonnement national et même international de l’hôpital, où sont réalisées plus de 60 greffes, du cœur et des poumons pour l’essentiel, il participe aussi au dynamisme du Plessis-Robinson selon Philippe Pemezec (LR).
« Dans deux ans, nous aurons un hôpital flambant neuf alors qu’il y a quelques années encore il menaçait de quitter la commune. Au-delà de garder un hôpital prestigieux, cette relocalisation permet de préserver de nombreux emplois sur la commune et de développer une offre médicale accessible via le tramway T10 pour nos habitants dans un contexte de désertification médicale », se satisfait le maire, qui indique que le site historique laissera place à un ensemble de 880 logements sociaux et en accession à la propriété, dont 35 pour le personnel de l’hôpital.
Le projet devrait être porté par la Société civile immobilière construction-vente (SSCV) Résistance, qui a déposé le permis de construire. Elle est constituée de promoteurs sous la direction du groupe Ovalto, holding de Jacky Lorenzetti, le président du club de rugby du Racing 92.
2023-10-17 21:24:00
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