2024-04-04 17:26:52
Le Parquet européen a ordonné l’arrestation de plus d’une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir détourné au moins 600 millions d’euros de fonds européens en Italie, Autriche, Roumanie et Slovaquie. Les arrestations ont été effectuées à la suite d’une volumineuse enquête sur une fraude massive liée au fonds de relance que l’UE a créé pour surmonter les effets négatifs de la pandémie sur l’économie des pays membres. À la demande de l’administration fiscale, une unité d’environ 150 agents des unités de police financière et antifraude a arrêté huit personnes et 14 autres ont été assignées à résidence en Italie. Il s’agit du plus grand cas de fraude détecté jusqu’à présent dans les fonds de relance européens, qui s’élèvent à 750 milliards d’euros et dont l’Italie et l’Espagne sont les principaux bénéficiaires. Au total, le parquet de Venise a signalé le arrestation de 22 personnes en Italie, Slovaquie, Autriche et Roumanie.
Le Parquet européen a mené une délicate enquête transfrontalière sur ce qui est considéré comme une organisation criminelle. Lors de perquisitions dans les domiciles et les bureaux, la police a confisqué de nombreux biens prétendument acquis avec l’argent de ces opérations qu’elle considère comme criminelles. Entre autres choses, la police a confisqué des appartements et des chalets, des crypto-monnaies, montres de luxe, or et bijouxainsi que plusieurs voituresdont une Lamborghini, une Porsche et une Audi Q8.
Le Parquet européen a sur son radar une association criminelle soupçonnée d’avoir orchestré ce plan de fraude entre 2021 et 2023. Concrètement, il l’aurait fait afin d’obtenir des fonds du Plan national italien de relance et de résilience (PNRR), qui fait partie du FRR, principal pilier du plan de relance NextGenerationEU, rapporte la note.
Concrètement, il y a trois ans, en 2021, ces suspects ont demandé à recevoir des subventions non remboursables afin de soutenir la numérisation, l’innovation et la compétitivité des PME, pour étendre leurs activités aux marchés étrangers. Ces suspects seraient créé et déposé de faux bilans d’entreprises pour montrer que des entreprises réellement fictives et inactives étaient actives et rentables. Selon le parquet, les personnes arrêtées ont transféré ces fonds sur leurs comptes en Autriche, en Roumanie et en Slovaquie.
La Commission minimise
Pour l’instant, le Commission européenne a décidé de minimiser ce fait et, dans sa première réaction officielle, a considéré que les fonds de relance “disposent de solides mécanismes de contrôle, basés sur les autorités nationales, puisque ce sont les pays membres qui doivent détecter la fraude, le double usage ou le détournement de ces fonds. En fait, les pays doivent inclure ces mécanismes de contrôle dans leurs plans et, à l’heure actuelle, la Commission considère qu’il existe des protections suffisantes pour cet argent.
L’Italie est de loin le pays qui bénéficie le plus des fonds « Next Generation », dont elle peut recevoir jusqu’à 191,5 milliards d’euros si l’on y ajoute les subventions et les prêts non remboursables. Le gouvernement du Premier ministre Giorgia Meloni subit actuellement la pression des autorités européennes pour qu’il respecte les délais d’utilisation du fonds et de réalisation des projets, au risque d’un retrait.
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