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30 ans de concerts au Chabada : une histoire musicale riche

by Nouvelles
30 ans de concerts au Chabada : une histoire musicale riche

23h17 par Dolorès CHARLES

Le Habad (2024)

Crédit : Dolorès Charles

30 ans de concerts entre 1994 et 2024, plus de 4 000 groupes programmés à Angers, dans la mythique salle du Chabada. En ce printemps, la programmation est marquée par cet anniversaire, qui sera aussi fêté avec un marathon de 30 heures de musiques de la scène locale, lors du dernier week-end de septembre.

1994 – 2024 : elle est l’une des premières salles de musiques actuelles en France, aux côtés du Fuzz’Yon, rebaptisé le “Quai M” à La Roche-sur-Yon. L’histoire du Chabada qui a 30 ans cette année, c’est l’histoire des musiques actuelles, en général. 30 ans de concerts, plus de 4 000 groupes programmés ! 30 ans d’émotion sur scène ou dans les loges ! 30 ans de valorisation des artistes ! L’idée est aujourd’hui de raconter ses 3 décennies à travers 3 axes majeurs : sa création avec l’équipement, son ouverture à l’international, et son travail avec la scène locale.

“Quand on parle des musiques actuelles, on est en train de reparler de la manière dont on a avancé dans le temps !”

A chaque fois, un podcast pour se remémorer le passé et une table ronde pour parler d’avenir. Mélanie Alaitru, la Directrice du Chabada. “L’idée est de rendre hommage aux personnes qui ont créé ce lieu, de rendre hommage aussi à cette scène, qui est hyper riche et aux acteurs qui l’ont fait, parce que le Chabada n’est rien sans ce territoire angevin… L’idée est de “patrimonialiser” ou de se dire qu’on va garder trace de cette histoire. Les musiques actuelles, parfois, sont pensées comme quelque chose d’un peu futiles, mais on est rattaché à la culture populaire et à une société et on est le reflet de cette société. Quand on parle des musiques actuelles, on est en train de reparler de la manière dont on a avancé dans le temps. Moi, je tiens à ce qu’on garde cette histoire pour penser à la suite.”

Mélanie Alaitru, la Directrice du Chabada

Crédit : Dolorès Charles

Equipement, coopération internationale et scène locale

En termes d’équipement d’abord, “comment ce qu’on a,fait dans les années 90 inspire ce qu’on peut envisager dans les années 2020-2030, poursuit Mélanie Alaitru. Coopération internationale pareil, dans les années 2000-2010 il y a eu beaucoup de coopération internationale culturelle, et le festival Lévitation en fait partie, et puis le troisième axe, la structuration des acteurs et de la scène locale… On a 30 ans d’une histoire musicale très riche où à chaque fois, il y a des acteurs professionnels de la filière qui se développent en parallèle d’une scène locale. C’est parce qu’il y a toujours ces deux éléments-là, soutenus par les pouvoirs publics qu’à un moment donné il y a développement d’une richesse artistique. C’est notre histoire, qu’est ce qu’on en fait dans les années à venir quand on sait que le champ culturel est potentiellement financièrement menacé.”

Mélanie Alaitru, la Directrice du Chabada

Crédit : Dolorès Charles

Mélanie Alaitru

Mélanie Alaitru

Crédit : Dolorès Charles

A vos témoignages !

Une page spéciale a été créée sur le site internet du Chabada pour que chacun puisse l’enrichir avec son témoignage ou… “On a toute une base d’archives assez riche, mais on n’a pas une mémoire exhaustive et puis notre lieu est un lieu vécu, où les gens ont vécu des choses et cette matière là on a envie la valoriser. Il y a plusieurs manières : sur le site du Chabada (ou en venant au Chabada directement) … Sur la page internet des 30 ans, vous pouvez redécouvrir les archives, les différents concerts et vous pouvez laisser un petit commentaire. “Moi j’étais là et je me souviens de ce concert, c’était mortel !” On va valoriser tout ça et c’est hyper touchant d’avoir toutes ces anecdotes.”

D’autres projets ont vu le jour comme cette plateforme – CLIP 49 – recensant tous les clips de la scène locale. Des heures d’images d’archives, et puis une grande fête des 30 ans est prévue le week-end du 27 et 28 septembre30 heures de musique consacrées là encore à la scène locale.

Mélanie Alaitru, la Directrice du Chabada

Crédit : Dolorès Charles

Une situation financière plus apaisée

Pour rappel, la salle du Chabada était en grandes difficultés financières il y a quelques mois, comme beaucoup de lieux de création et de diffusion, avec un déficit d’environ 80 000 euros. En ce printemps, la situation s’est améliorée grâce à une aide de l’Etat de 30 000 euros, une aide ponctuelle de la Ville et grâce aussi aux premiers effets des leviers actionnés pour faire baisser les coûts de fonctionnement. A la fin 2023, il y avait “quand même une certaine inquiétude et là on est un peu plus sereins sans être excédentaires en fin d’année, précise la directrice du Chabada.

“C’est grâce à l’État, à la ville, qui a pris en considération cette situation : ce sont deux grosses respirations, et à côté on a mis en place dès la fin 2023 une nouvelle politique tarifaire, de nouvelles offres de privatisation et mécénat en direction des entreprises, qui nous amènent de nouvelles ressources.

Le Chabada attend en ce printemps, les concerts d’IAM et de la nazairienne Zaho de Sagazan, mais aussi le festival Levitation en mai.

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