37e Sommet de l’Union Africaine: Crises, Putschs Militaires et Questions de Démocratie

Le 37e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine s’est terminé le dimanche 18 février à Addis-Abeba. Une trentaine de dirigeants du continent se sont rendus dans la capitale éthiopienne pour discuter des crises qui touchent l’Afrique. En clôture de ce sommet, le Commissaire du Conseil paix et sécurité a souligné une situation « très préoccupante » sur le continent. Publié le : 18/02/2024 – 20h15 3 minutes Avec notre envoyé spécial à Addis-Abeba, Sidy Yansané
Ambassadeur Bankole Adeoye, qui occupe le poste de Commissaire aux affaires politiques du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, a déclaré que les dirigeants étaient préoccupés par l’augmentation des crises, notamment les coups d’État militaires, sur le continent. Il a fait référence aux six pays suspendus pour avoir violé la voie démocratique, à savoir les trois pays du Sahel, la Guinée, le Gabon et le Soudan. Il a souligné que l’Union africaine soutenait le processus de transition pour restaurer l’ordre constitutionnel, et qu’elle travaillait avec différents acteurs pour promouvoir un programme de transition politique efficace et inclusif. L’ambassadeur a également souligné la nécessité de rendre opérationnelle la Force africaine en attente (FFA) et a salué le travail de médiation du président angolais João Lourenço dans le dossier des conflits dans l’Est de la RDC. Il a en outre rappelé l’importance de restaurer la sécurité et la paix dans plusieurs régions du continent, notamment dans les Grands Lacs, la Corne de l’Afrique, la Libye et le Sahel. Le 37e sommet a été marqué par des divergences entre les États membres sur des questions telles que l’Est de la RDC, la Somalie et l’Éthiopie, ainsi que le Maroc et l’Algérie. Certains observateurs remettent en question la capacité de l’organisation à adopter une position commune malgré son intégration au G20 en septembre 2023.