2024-09-19 19:20:54
Près de quatre Espagnols sur dix ont ressenti de l’angoisse ou de l’anxiété à l’idée de perdre leur maison. Le stress lié aux drames du logement, ainsi que la dépression ou le sentiment de solitude, surviennent plus fréquemment chez ceux qui vivent en location. Telles sont quelques-unes des conclusions d’une étude sur le logement et la santé mentale préparée par le cabinet de conseil GAD3 pour le Conseil général d’architecture technique d’Espagne (CGATE). Les données sont sensibles au niveau de revenu ou à la situation de logement de l’individu. Le sentiment de bien-être est présent chez 67% des propriétaires interrogés, alors qu’il chute à 49% chez les locataires.
La moitié des 1 243 personnes interrogées – tous résidents espagnols de plus de 25 ans – affirment avoir subi une augmentation de leur loyer ou de leur prêt hypothécaire ces dernières années. Par ailleurs, 60 % des personnes interrogées de moins de 45 ans déclarent consacrer plus de 30 % de leurs revenus au logement, et 40 % ont déménagé à un moment donné pour des raisons économiques.
Le prix du logement est l’un des principaux facteurs à l’origine de ce sentiment : « Le coût de l’accession à la propriété est revenu aux niveaux d’avant 2009 et le loyer a atteint son plus haut niveau historique », rapporte l’étude, basée sur les données de l’agence immobilière Idealista. portail. Ces chiffres montrent également que le pourcentage de logements en propriété est devenu le plus bas depuis 1991, tandis que la location a atteint son maximum depuis cette année-là, avec 16%, souligne le cabinet.
Le logement est le troisième problème vital le plus mentionné par les jeunes de moins de 35 ans, selon l’enquête. Seulement derrière les difficultés sanitaires et économiques en général. Parmi les locataires, il passe en deuxième position sur l’échelle des préoccupations. « Le problème de l’accès au logement compromet également la solution d’autres défis, comme le déclin démographique. Il est impossible qu’il y ait un remplacement générationnel et un propre projet de vie », a déploré Narciso Michavila, président de GAD3, lors de la présentation de l’étude ce mardi à Madrid.
Il a également souligné que de plus en plus de jeunes croient que le logement devient un privilège. Ainsi, le pourcentage de personnes interrogées qui considèrent l’accès à un logement comme un droit a égalé celui de ceux qui le considèrent comme un privilège, soit environ 20 %. « Nos jeunes ont de meilleurs téléphones portables que leurs grands-mères et voyagent davantage ; Mais ne se pourrait-il pas que, sachant qu’ils n’auront pas de logement, ils choisissent de faire la seule chose qu’ils peuvent faire pour le moment ?
35 % des personnes interrogées considèrent la réduction des taux d’intérêt comme une solution pour faciliter l’accès au crédit immobilier. Pendant ce temps, 27% considèrent que la meilleure chose serait d’augmenter les aides gouvernementales pour acheter une maison. De leur côté, 41 % des locataires consultés préconisent de limiter le prix aux locations.
Le président du CGATE, Alfredo Sanz Corma, a souligné que « l’accès au logement est un outil clé pour la construction de la dignité humaine ». « Ce sont tous des chiffres, mais derrière eux il y a des gens », a rappelé Sanz, qui a souligné que le fait de ne pas pouvoir accéder à un crédit hypothécaire est une question d’exclusion sociale. Pour sa part, le directeur général du Logement et du Territoire du Ministère du Logement, Francisco Javier Martín, a appelé à aborder ce problème « à partir d’une grande alliance nationale » et à faire un effort « choral ». « Nous devons améliorer l’accès à un secteur plein d’inefficacités, car ce n’est qu’en les sauvant que nous pourrons résoudre le problème et éviter de plus grands conflits sociaux », a déclaré Martín.
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