40 ans de souvenirs au Café La Coupe d’Anderlecht

40 ans de souvenirs au Café La Coupe d’Anderlecht

C’était l’un des jours les plus beaux de ma vie. La scène la plus forte de la Clasico était celle des larmes de Michou (77 ans), la supportrice la plus emblématique de l’histoire du club, honorée pour les 40 ans de son café La Coupe, situé en face du stade. Acclamée par le public, elle n’est toujours pas remise de ses émotions. “Ce n’est que la deuxième fois de ma vie que je monte sur le terrain. Tout le stade qui scandait mon nom : j’en ai encore la chair de poule. Vous savez que même Eddy Merckx m’a appelé pour un selfie ? Et ces cadeaux… Michael Verschueren m’a offert un portrait de son papa.”

Son amour pour Anderlecht, c’est son père qui le lui a transmis. “Il m’a emmené au stade quand j’avais deux ans. Entre-temps, je me suis fait tatouer le logo du club sur le bras. Si je meurs en voyage, j’aurai au moins quelque chose d’Anderlecht sur moi. Et oui, c’est vrai que je n’ai que des soutiens-gorge et slips mauves.”

Tout au long de ces 40 ans, elle a vu (presque) toutes les stars du Sporting passer dans son café. Voici les dix meilleures anecdotes.

“Vandereycken appuyait sur la sonnette du voisin du haut”, “Dans les années ‘80, les joueurs venaient toujours boire un verre de fin d’année chez moi avant de partir en vacances pendant deux semaines. Au plus grand plaisir de Munaron et des autres, René Vandereycken s’amusait à appuyer sur la sonnette de mon voisin du haut, qui était leur responsable du matériel. Quand le brave homme demandait dans le parlophone qui était en bas, René était déjà de retour dans le café. Il a refait son coup à plusieurs reprises, jusqu’à ce que l’homme avait compris la blague. René était un chouette gars.”

“Des ignons pour l’omelette de Verschueren”, “J’ai toujours eu un très bon contact avec Michel. Quand on était seuls, il me tutoyait. Quand il y avait des gens, il me vouvoyait. Il disait aux gens que j’étais la maman d’Anderlecht. Il m’a d’ailleurs offert un tapis de 50 m² du club pour tapisser les murs de mon café et le bar. Un jour, il est venu manger une omelette avec des oignons. Zut alors, je n’avais pas d’oignons ce jour-là. Je suis allé en chercher chez ma voisine du troisième étage.”

“Andersen a rencontré sa femme derrière mon bar”, “Les Danois étaient souvent dans mon café. Notre arrière gauche Henrik Andersen jouait sur ma machine de jeux vidéo qui était ici contre le mur. C’était un beau gosse et ma serveuse était jolie aussi. Cela n’a pas duré longtemps avant qu’ils ne sortent ensemble.”

“Oliveira est sorti avec ma fille…”, “Il y a une autre histoire d’amour qui a débuté dans mon café. Luis Oliveira avait seize ans quand il est arrivé à Anderlecht. Pendant la trêve hivernale, il était le seul jeune étranger à devoir rester en Belgique. Vu que le club house était fermé pendant la trêve, il devait se débrouiller pour manger. Je le voyais toujours aller vers le boulanger. Avec des espadrilles aux pieds alors qu’il gelait. Je l’ai invité chez moi ; je l’avais vu jouer en réserves et il était bon ; et je lui ai fait un repas chaud. Il ne parlait pas le français et je devais donc imiter le bruit d’une vache ou d’un porc pour savoir ce qu’il voulait manger.”

“… et j’ai fâché Verschueren en étant l’agent de Luis”, “Luis a donc habité chez moi, c’était comme mon enfant. Quand mon chien est décédé, il m’a offert un nouveau berger allemand pour ma Noël. On l’a appelé Ayrton, le deuxième nom de Luis.”

“Olsen préférait mon steak au poisson du club”, “Oliveira n’est pas le seul joueur qui adorait venir manger chez moi. Eric Suray, le frère d’Olivier, a même dit qu’il ferait la grève de la faim quand le club a interdit aux autres jeunes de venir manger chez moi parce que le patron du club house s’était plaint.”

“Avec le Grand Jojo et Scifo aux Thermes”, “J’allais souvent au sauna aux Thermes à Dilbeek avec mon ami, le Grand Jojo, que je connaissais depuis longtemps.”

“Un pavé dans ma vitre après le 0-6 au Standard”, “Hélas, mon café a aussi été la cible de hooligans. Le jour du 0-6 au Standard (en mai 1999), un pavé a été jeté dans ma vitre par des supporters du Standard. Et après une victoire contre Bruges – mais là je parle d’un passé plus lontain, les supporters visiteurs n’étaient pas encore obligés de venir en cars –, j’avais reçu la visite de onze hooligans du Club, dont une fille.”
#Michou #est #supportrice #emblématique #dAnderlecht #Jai #négocié #contrat #mon #beaufils #Oliveira
publish_date]

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.