441 décès de migrants en Méditerranée centrale au premier trimestre 2023 : l’OIM dénonce les retards et lacunes des opérations de sauvetage des États.

Le premier trimestre de l’année 2023 a été le plus meurtrier depuis 2017, selon les rapports de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cette triste réalité met en évidence la persistance des crises humanitaires à travers le monde et la nécessité d’engager des actions urgentes pour protéger les vies des migrants et des réfugiés. L’article qui suit explore les résultats de l’étude de l’OIM, identifie les causes sous-jacentes de cette tragédie et offre des recommandations pour adopter des politiques plus efficaces en matière de migration.


Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 441 migrants ont perdu leur vie en Méditerranée centrale au cours du premier trimestre de 2023, le plus grand nombre de décès enregistré depuis 2017. Cependant, l’OIM suspecte que ce chiffre soit une sous-estimation de la réalité et que des centaines de personnes portées disparues n’ont pas été incluses dans les décomptes. L’organisation affirme que les retards et les lacunes des opérations de recherche et de sauvetage entreprises par les États sont les principaux responsables de cette augmentation des pertes en vies humaines et dénonce les entraves aux opérations des navires humanitaires, ainsi que les tirs de garde-côtes libyens sur le navire de sauvetage de l’ONG Ocean Viking. Malgré les dangers inimaginables de la traversée, des centaines de migrants continuent de tenter de rejoindre l’Europe ; 31 192 personnes sont arrivées en Italie depuis le début de l’année, dont 3000 pendant le week-end de Pâques, tandis que des centaines de migrants ont été secourus en mer cette semaine encore. Le chef de l’OIM António Vitorino appelle à l’obligation légale des États de sauver des vies en mer et demande une coordination proactive entre les pays pour réduire les pertes en vies humaines le long des routes migratoires. L’OIM appelle également à la décriminalisation et au soutien aux acteurs de la société civile qui fournissent une assistance vitale, ainsi qu’à de nouvelles actions concertées pour démanteler les réseaux criminels de passeurs et poursuivre ceux qui profitent de la vulnérabilité des migrants et des réfugiés pour faciliter ces voyages dangereux.