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“4h du matin, nos mères balaient les rues, à la merci de la poussière, des moustiques et du palu.” ~ dorsouma235

by Nouvelles

2024-12-13 16:13:00

À N’Djaména, tout comme dans certaines villes comme Ouagadougou, il suffit de se lever aux aurores pour apercevoir les silhouettes courageuses de femmes munies de balais, arpentant les rues à l’aube. Comme l’a si bien chanté Smarty du groupe Yeleen : « 4h du matin, nos mères balaient les rues, à la merci de la poussière, des moustiques et du palu. » Ces paroles résonnent puissamment dans nos cœurs car elles rappellent une réalité douloureuse : ces femmes sont les héroïnes oubliées de nos cités.

Les femmes de N’Djamena Nadif entrain de balayer une rue à N’Djamena. Crédit photo : abdallahboss.mondoblog.org

Ces travailleuses, souvent appelées « mères de la rue » ou les femmes « les femmes N’Djamena Nadif », se lèvent avant l’aube pour rendre nos villes propres. Elles affrontent la poussière, la pollution, les risques sanitaires comme le paludisme et les piqûres de moustiques. Ces conditions de travail sont éprouvantes et peu valorisées, malgré leur importance capitale pour l’assainissement urbain.

Des conditions de travail pénibles et insoutenables

Les femmes qui balaient les rues sont bien souvent peu ou pas protégées. Sans équipements de protection adéquats, elles inhalent la poussière quotidienne et restent exposées aux risques sanitaires. À chaque balayage, elles risquent des infections respiratoires, la malaria et d’autres maladies. Leur santé, leur bien-être et leur sécurité semblent sacrifiés au nom de la propreté de nos villes.

Malgré leur dévouement, ces mères n’ont souvent ni salaire juste, ni reconnaissance sociale. Cette situation est d’autant plus difficile à accepter que les bénéfices de leur travail soient ressentis par tous, mais que peu de gens reconnaissent leur contribution.

Le manque de protection sociale

Ces travailleuses manquent aussi de protection sociale. En cas de maladie ou d’accident, elles se retrouvent souvent démunies, sans couverture médicale ni assurance. La protection sociale pour ces mères de la rue devrait être une priorité dans les politiques urbaines et sociales de notre pays. Ces femmes méritent des équipements appropriés, une assurance santé et des conditions de travail dignes.

Vers la reconnaissance envers ces femmes

La société tchadienne gagnerait à porter un regard plus reconnaissant sur ces femmes et à exiger des mesures de protection pour elles. Que ce soit par des actions collectives, des appels à la sensibilisation ou des projets d’amélioration de leurs conditions de travail, nous pouvons contribuer à valoriser leur rôle et à améliorer leur quotidien.

Les mots de Smarty nous rappellent que ces femmes sont nos mères, nos sœurs, nos tantes. Elles méritent respect et reconnaissance. Réfléchir à leurs conditions, c’est honorer leur travail et espérer un avenir meilleur pour elles, où elles ne seraient plus « à la merci de la poussière et du palu » mais des actrices dignement reconnues et protégées de notre société.



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