2024-05-15 08:24:00
89 % des conducteurs européens qui ont eu ou ont failli avoir un accident, ou dont un proche est décédé ou a été grièvement blessé dans un accident de la route, ont amélioré leur comportement au volant (95 % des conducteurs espagnols).
22% des conducteurs en Espagne participent à des réunions de travail téléphoniques au volant, le même pourcentage lorsqu’il s’agit de cadres, managers et professionnels intellectuels, selon les résultats du XIVe Baromètre de la conduite responsable, du Fondation VINCI Autoroutes.
Cette enquête annuelle, réalisée par Ipsos auprès de 12 413 personnes dans onze pays européens, souligne que 88 % des conducteurs espagnols déclarent avoir peur du comportement agressif des autres conducteurs et 51 % admettent avoir insulté d’autres usagers de la route.
L’étude soutient que 63 % sifflent les conducteurs qui les agacent ; 28 % collent délibérément au véhicule d’un conducteur qui les dérange sans respecter la distance de sécurité ; et 22% sortent de leur véhicule pour se confronter aux autres conducteurs.
Les conducteurs européens sont convaincus d’être exemplaires au volant : 97 % citent au moins un adjectif positif pour décrire leur propre attitude sur la route (95 % des conducteurs espagnols) : la grande majorité s’estime vigilante (75 % ; 71 % en Espagne ), calmes (58% ; 67% en Espagne) et même courtois (29% ; 21% en Espagne). Seuls quelques-uns avouent être stressés (11% ; 8% en Espagne). Cependant, ils ne se considèrent presque jamais comme agressifs (3 % ; 3 %), dangereux (1 % ; 1 % en Espagne) ou irresponsables (1 % ; 1 %).
Protégés par l’intérieur de la voiture, certains conducteurs avouent se comporter différemment lorsqu’ils sont au volant. Par exemple, 14% (14% des Espagnols) d’entre eux estiment qu’ils ne sont plus vraiment la même personne et qu’ils se sentent plus nerveux, impulsifs ou agressifs que dans la vie de tous les jours. 19% d’entre eux se sentent « comme s’ils étaient dans une bulle » et accordent moins d’attention aux autres (36% en Espagne). Plus d’un conducteur sur sept déclare que, sur la route, c’est “chacun pour soi” (15% ; 9% en Espagne).
Bien que le code de la route soit conçu pour protéger les conducteurs et tous les usagers de la route, une grande majorité de conducteurs les enfreignent au nom de la « liberté » immédiate, sans tenir compte des conséquences possibles pour leur sécurité et celle des autres.
Concernant le non-respect du code de la route, 80 % des conducteurs espagnols affirment dépasser de quelques kilomètres par heure la limite de vitesse indiquée ; 47% déclarent ne pas respecter les distances de sécurité ; et 50 % circulent dans la voie centrale de l’autoroute ou de l’autoroute même si la droite est dégagée. Par ailleurs, 40 % admettent dépasser par la droite.
De même, l’étude indique que 67 % des conducteurs espagnols déclarent utiliser leur smartphone ou programmer le système de navigation GPS pendant qu’ils conduisent et 59 % parlent au téléphone lorsqu’ils sont au volant. 50 % des conducteurs déclarent utiliser Bluetooth pour passer des appels.
Distractions dangereuses pour la conduite
51% des Européens considèrent l’inattention comme l’une des principales causes d’accidents mortels de la route en général, devant d’abord la conduite sous l’influence de l’alcool ou de drogues et ensuite l’excès de vitesse (les Espagnols placent le manque d’attention en position 1).
Cependant, 84 % des conducteurs admettent qu’ils quittent parfois la route des yeux pendant plus de 2 secondes (79 % en Espagne), soit à 130 km/h, l’équivalent de parcourir au moins 72 mètres « à l’aveugle ».
Parmi ceux qui parlent au téléphone, 16% déclarent avoir déjà eu ou être sur le point d’avoir un accident dû à l’utilisation du téléphone au volant et 79% des personnes interrogées déclarent qu’il leur arrive de quitter la route des yeux pendant plus de deux secondes.
En ce qui concerne la somnolence, 25 % des conducteurs espagnols indiquent qu’ils conduisent fatigués. Parmi ceux-ci, 40 % ont eu l’impression de hocher la tête en conduisant contre 24 % des conducteurs en général ; 19 % ont eu un accident ou en ont été proches en raison d’un endormissement au volant contre 13 % des conducteurs en général ; et 36 % ne s’arrêtent jamais pour faire une sieste, contre 39 %.
Concernant la consommation d’alcool et de drogues, l’étude révèle que 12% des hommes espagnols entre 25 et 34 ans ont conduit en dépassant le taux d’alcoolémie légal et en ressentant les effets de l’alcool sur leur état physique ou leur perception, contre 8% des les conducteurs en général. Et 12 % des hommes âgés de 25 à 34 ans ont conduit après avoir fumé du cannabis, contre 4 % de l’ensemble des conducteurs.
Par ailleurs, 31 % des personnes interrogées déclarant avoir conduit sous l’influence de l’alcool l’ont également fait après avoir fumé du cannabis. 31 % des conducteurs ayant pris le volant en état d’ébriété ont eu ou ont été sur le point d’avoir un accident lié à cet excès.
Enfin, 94 % des Espagnols qui ont eu ou ont failli avoir un accident, ou dont un proche est décédé ou a été grièvement blessé, ont amélioré leur comportement au volant. Parmi eux, 90 % se déclarent plus attentifs sur la route ; 87 % respectent plus strictement le code de la route ; et 35 % sont plus stressés lorsqu’ils prennent le volant.
Selon Bernadette Moreau, déléguée générale de la Fondation VINCI Autoroutes, « le portrait des Européens au volant qui se dégage de cette dernière édition du Baromètre de la conduite responsable reflète une société partagée entre la peur d’une violence accrue, y compris sur la route, et la difficulté de à chacun, quel que soit son âge, de prendre des mesures pour la réduire. Respecter le code de la route, être conscient des conséquences de nos actes sur nous-mêmes et sur les autres, résister à l’impulsivité et à l’individualisme sont des moyens de lutter contre la violence routière et la violence en général.
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