75e anniversaire des Conventions de Genève

1970-01-01 03:00:00

Genève (CICR) – A l’occasion du 75e anniversaire des Conventions de Genève, adoptées le 12 août 1949, le président du Comité international de la Croix-Rouge appelle à faire des Conventions une priorité politique.

« Dans un monde divisé, les Conventions de Genève et le droit international humanitaire représentent des valeurs universelles qui préservent la vie et la dignité », déclare Mirjana Spoljaric, présidente du CICR. “Ils sont essentiels pour prévenir les pires effets de la guerre et protéger les populations contre ces effets, ainsi que pour garantir que tous les individus, même s’ils appartiennent à un camp ennemi, soient traités comme des êtres humains.”

Les Conventions, traités fondateurs du droit international humanitaire, représentent un grand triomphe à bien des égards. Ils sauvent des vies. Ils interdisent la torture et les violences sexuelles. Ils exigent que les détenus soient traités humainement. En bref, ils reflètent un consensus mondial selon lequel toutes les guerres ont des limites.

Cependant, 75 ans après son adoption, le droit international humanitaire est soumis à de fortes pressions et est parfois même utilisé pour justifier la violence. C’est pourquoi le monde doit renouveler son engagement en faveur de ce cadre de protection solide contre les conflits armés, qui sauve des vies plutôt que de rationaliser la mort.

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En 1999, le CICR avait recensé vingt conflits armés. Aujourd’hui, il y en a plus de 120. Face à l’ampleur des souffrances qu’elles provoquent, Spoljaric propose quatre pistes pour les réduire :

  1. Les parties à un conflit armé doivent renouveler et approfondir leur engagement envers les Conventions de Genève, en obéissant à la lettre et à l’esprit de leurs règles.
  2. Des améliorations humanitaires tangibles doivent être apportées dans les zones touchées par un conflit armé.
  3. Les États doivent ratifier et respecter les traités de DIH, en particulier les Protocoles additionnels aux Conventions de Genève.
  4. Les États doivent veiller à ce que le recours aux nouvelles technologies de guerre – intelligence artificielle, cyberopérations et opérations d’information – respecte strictement le DIH et impose de nouvelles limites aux systèmes d’armes autonomes.

Le monde a été témoin des énormes souffrances causées par les conflits armés entre Israël et Gaza, ainsi qu’entre la Russie et l’Ukraine. La violence en Éthiopie a coûté la vie à des centaines de milliers de personnes. Les combats ont déplacé 8 millions de personnes au Soudan. Les conflits armés en République centrafricaine, en Colombie, en République démocratique du Congo, au Myanmar, en Syrie et au Yémen ont un coût humain très élevé.

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“Où sont les artisans de la paix ? Où sont les hommes et les femmes qui mènent les négociations et préservent l’espace pour le faire ?”, a demandé Spoljaric. « J’exhorte les dirigeants du monde à négocier. Le respect du DIH pendant les conflits armés peut contribuer à la transition vers la paix en supprimant au moins certains obstacles à son instauration. »

Dans les zones de guerre du monde entier, l’immunité des hôpitaux n’est pas respectée. Des obstacles sont placés à l’accès humanitaire. Les combattants du côté ennemi et les populations civiles sont déshumanisés. Des travailleurs humanitaires – dont des collègues du CICR et du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge – sont tués.

L’application de nouvelles technologies pourrait aggraver ces tendances dangereuses. Si les algorithmes sont entraînés avec des normes très laxistes concernant la sélection des cibles d’attaque, les pertes civiles augmenteront. Si de nouvelles limites ne sont pas imposées par la loi, les armes autonomes pourraient être utilisées avec très peu de restrictions et prendre des décisions de vie ou de mort sans surveillance humaine.

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Au cours des 75 prochaines années, le monde a besoin que les Conventions de Genève soient mises en œuvre de manière responsable. Toute autre option impliquerait de trahir l’engagement pris le 12 août 1949.

À propos du CICR

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation neutre, impartiale et indépendante avec une mission exclusivement humanitaire établie dans les Conventions de Genève de 1949. Il aide les personnes touchées par les conflits armés et autres situations de violence dans le monde, en faisant tout son possible. pour protéger leur vie et leur dignité et pour alléger leurs souffrances, souvent en collaboration avec leurs partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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