EXPLICATEUR | État d’urgence au Lesotho

EXPLICATEUR |  État d’urgence au Lesotho

Major par intérim.

MARY ALTAFFER / PISCINE / AFP

  • Un expert juridique au Lesotho déclare que le Parlementl’échec d’adopter un projet de loi avant sa dissolution n’est pas une urgence.
  • Le onzième amendement au projet de loi constitutionnel de 2022 et la loi d’amendement électoral de l’Assemblée nationale visaient à mettre fin à la volatilité politique au Parlement.
  • Le Premier ministre Moeketsi Majoro était au 42e Sommet des chefs d’État de la SADC en RDC lorsque l’état d’urgence a été déclaré.

Le Premier ministre du Lesotho, Moeketsi Majoro, a déclaré l’état d’urgence après que les législateurs n’ont pas réussi à adopter deux projets de loi cruciaux visant à mettre fin à la volatilité politique au Parlement.

Les projets de loi adoptés sont le onzième amendement au projet de loi constitutionnel de 2022 et la loi d’amendement électoral de l’Assemblée nationale.

News24 s’est entretenu avec un expert juridique de premier plan au Lesotho, Mokitimi Ts’osane du Département des droits de l’homme et de l’accès à la justice, Transformation Resource Centre, au sujet de la légalité de la décision.

Quel est le débat juridique qui fait rage

Il y a maintenant un débat sur la question de savoir si l’incapacité du Parlement à adopter un projet de loi avant sa dissolution est une urgence.

Les discussions portent sur la question de savoir si, dans les circonstances, une déclaration d’état d’urgence préalable à la révocation du Parlement ne constitue pas un prétexte juridique d’un acte essentiellement politique d’abus des pouvoirs d’urgence.

Textualisme ou pragmatisme

Depuis la dissolution du Parlement le 14 juillet 2022, en attendant les élections du 7 octobre 2022, les juristes, juristes, avocats et acteurs politiques ont été confrontés à un grave dilemme juridique sur la constitutionnalité de la révocation du Parlement en raison de l’état d’urgence.

Au moins deux arguments solides pourraient être avancés à partir d’interprétations juridiques bien conçues de chaque côté de la question constitutionnelle sérieusement contestée – le textualisme ou le pragmaticisme.

Dans ces circonstances, le Conseil d’État se devait soit de conseiller le roi sur la base du texte linguistique de la Constitution, soit de l’interprétation pragmatique alternative pesant les conséquences politiques, juridiques, économiques et sociales dans la recherche de la stabilité et de la promotion de l’opinion publique. bien.

Disposition constitutionnelle

Si, après la dissolution du Parlement et avant la tenue d’une élection générale des membres de l’Assemblée nationale, le roi est avisé par le Conseil d’État qu’en raison de l’état de guerre ou de l’état d’urgence au Lesotho, il est nécessaire rappeler le Parlement.

Le roi rappellera un Parlement qui a été dissous et ce Parlement sera réputé être le Parlement pour le moment.

Mais l’élection générale des membres de l’Assemblée nationale aura lieu et le Parlement rappelé, s’il n’est pas dissous plus tôt, restera dissous le jour précédant immédiatement le jour fixé pour cette élection générale ou, s’il y en a plus d’un, le premier de ces jours. journées.

Signification ordinaire

Aux termes du texte de la Constitution, une révocation conditionnelle du Parlement ne peut être affirmée que s’il existe, en réalité, la vérité de son antécédent étant soit l’état de guerre, soit l’état d’urgence faisant une différence pertinente par rapport à celle de leur conséquent.

La validité de la révocation du Parlement est fondée sur l’existence soit d’une guerre, soit d’une situation d’urgence pour laquelle un état d’urgence peut être déclaré entre la dissolution du Parlement et la tenue d’élections générales.

S’il existe bien une situation d’urgence pour laquelle une déclaration d’urgence peut être déclarée entre les deux événements, elle justifie alors le rappel du Parlement dissous.

Le texte de la Constitution limite la révocation du Parlement à la seule condition de la survenance des deux événements dans un délai déterminé et à rien d’autre.

Par conséquent, lorsqu’il n’y a pas d’émergence d’une urgence pour laquelle un état d’urgence peut être déclaré pendant la période entre la dissolution du Parlement et la tenue d’élections, la révocation du Parlement est viciée et ne peut être validée ou fondée sur un état inexistant. d’urgence.


Le News24 Africa Desk est soutenu par la Fondation Hanns Seidel. Les histoires produites par l’Africa Desk et les opinions et déclarations qui peuvent y être contenues ne reflètent pas celles de la Fondation Hanns Seidel.

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