À Colomiers, Cyril Monté dirige la société « Cheminée Monté ». En ce moment, lui aussi croule sous les demandes d’installation de poêles à granulés et à bois.
À Colomiers, Cyril Monté dirige la société « Cheminée Monté », créée par son grand-père. Il est aussi représentant régional de la Fédération des installateurs de poêles et de cheminées (FIPC). En ce moment, lui aussi croule sous les demandes d’installation de poêles à granulés et à bois. Et, son entreprise doit faire face à plusieurs problèmes. « D’abord, des difficultés d’approvisionnements en matières premières pour la fabrication des appareils. Les pièces de fonderie ont du mal à sortir des usines, qui par ailleurs sont de plus en plus rares en Europe, car la demande est plus importante que prévu. À cela s’ajoute l’explosion des marchés allemands et autrichiens qui sont confrontés à des problèmes d’alimentation en gaz bien plus contraignants que les nôtres. Dans ces pays, la demande a plus qu’explosé. Comme nombre de fabricants en sont originaires, ils favorisent leur marché intérieur », explique Cyril Monté.
Lui fabrique et pose des cheminées sur mesure en plus de l’activité poêle à bois et poêle à granulés. « Aujourd’hui, mes fabricants allemands et autrichiens ne peuvent me livrer qu’en mars avril. Notre planning est plein jusqu’à la fin de l’année. Si quelqu’un vient m’acheter un poêle demain, je suis incapable de faire une installation supplémentaire. Même si je voulais le faire, mes fabricants ne suivent pas ». Pour ce qui est des poêles à bois et à granulés, en temps normal, quand le client vient passer commande, « deux mois après nous sommes chez lui. Aujourd’hui, les délais sont entre 4 et 6 mois. Autrement dit pour cet hiver, c’est mort », résume le gérant.
Cette explosion a démarré avant la crise énergétique, juste après le confinement, « les gens ont voulu un habitat plus confortable ». Pour Cyril Monté, il y a eu trop d’installations de poêles pour que la filière du bois suive. « Cette année est vraiment exceptionnelle, cela va s’améliorer. La filière du bois est en train de s’organiser », assure-t-il.
