« Je suis venu pour aider le club à retrouver la Pro D2 »

« Je suis venu pour aider le club à retrouver la Pro D2 »

Après avoir appris que vous n’étiez pas conservé à Bayonne, vous aviez reçu des propositions, notamment en Pro D2. Pourquoi avoir choisi l’USD ?

J’ai pas mal hésité mais il y avait le fait, dans un premier temps, de rester dans la région. Et après avoir discuté avec les dirigeants, j’ai voulu tenter une nouvelle expérience. Je suis maître du projet de A à Z, c’est un club que je connais et ça me fait plaisir d’y revenir. On verra où ça nous mène mais pour le moment, je suis content d’être là.

Vous vous êtes engagé cinq saisons, il y a une vraie volonté de votre part de vous inscrire dans la durée.

Je ne me suis pas tout à fait engagé cinq ans d’affilée (une saison plus quatre en option en réalité, NDLR). Cela peut paraître particulier, mais c’est un deal passé avec les dirigeants. L’idée, c’est de construire un projet de club sur cinq ans. Le club de Dax mérite de revenir à l’étage supérieur, mais cela prend du temps. Il faut reconstruire au niveau des jeunes, de l’équipe première… C’est pour ça que le projet qui a été présenté en début de saison aux partenaires et aux supporteurs est basé sur cinq ans.

« L’idée, c’est de construire un projet de club sur cinq ans. Dax mérite de revenir à l’étage supérieur »

L’USD débute sa cinquième saison au troisième échelon national et n’a plus disputé de phases finales depuis 2019. Votre ambition, c’est de replacer le club sur la carte du rugby français ?

Je suis venu pour aider le club à retrouver la Pro D2. J’ai envie de dire que c’est très difficile de monter en Pro D2, mais c’est encore plus difficile de s’y maintenir. Au regard des budgets, les clubs qui y sont depuis X années, c’est compliqué. Le projet, on essaye de le construire dans ce sens-là. D’abord grandir en Nationale, puis espérer monter. Après, il faudra bien sûr anticiper tout ça, augmenter le budget et la masse salariale pour qu’on puisse exister en Pro D2. Si on arrive à monter !

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Vous parlez de « grandir », de « construire ». Dans quels domaines en priorité ?

Je ne dis pas que je vais tout changer, mais il y a pas mal de choses à mettre en place pour devenir un vrai club professionnel. Dax a été un club référent dans l’élite et est tombé dans le semi-professionnalisme depuis. On essaye d’avancer dans différents domaines : le médical, la préparation physique et sportive, l’extra-sportif, le commercial, la formation… Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais c’est important que les joueurs voient que le club évolue et qu’ils s’y plaisent. C’est le principal. Si tout le monde va dans le bon sens, je pense que cela peut amener de belles choses.

Manager général, c’est un rôle différent de celui d’entraîneur, que vous avez toujours occupé jusqu’ici.

C’est aussi plus de boulot (sourire). J’ai un peu connu ce rôle à Montauban, lorsque j’entraînais avec Jean Bouilhou, et à Massy à mes débuts. Forcément, c’est plus dur, mais ce sera plaisant si on arrive à ce que l’on souhaite. Pour le moment, il faut mettre les choses en place, travailler, batailler. Si on arrive à avoir la cerise sur le gâteau, à retrouver des phases finales, ce sera bien pour une première année. Ensuite, on verra !

« Je n’aime pas trop afficher mes ambitions mais il faut toujours essayer de progresser »

Au début de l’été, l’USD a officialisé les venues de Marc Dal Maso comme entraîneur de la mêlée et d’Hervé Durquety auprès des avants. Quelles sont vos relations avec eux ?

Avec Marc, on se connaît depuis un moment, il habite à Capbreton comme moi. On n’a jamais entraîné ensemble mais on a toujours discuté rugby quand on se croisait. C’était aussi une volonté du club de le faire venir, il était déjà venu mais n’avait pas pu finir ce qu’il souhaitait. Hervé Durquety, c’est quelqu’un que je connais aussi très bien car on a joué ensemble à Dax. Il est entraîneur du Portugal avec Patrice Lagisquet. Ce sont deux personnes que j’apprécie, cela s’est fait naturellement.

Une dizaine d’arrivées pour compenser douze départs : êtes-vous satisfait de votre mercato estival ?

Dans l’ensemble, avec les moyens que l’on a, oui. On a quand même pas mal rajeuni le groupe, on a récupéré quelques joueurs d’expérience qui ont connu la Pro D2 (Maxime Delonca et Matt Luamanu en provenance de Bayonne, NDLR) et qui vont apporter leur pierre à l’édifice. Je pense qu’on a un bon amalgame entre anciens et jeunes, entre nouveaux et ceux qui étaient déjà là. Il y a un peu plus de départs que d’arrivées, le groupe est plus restreint. Mais je suis relativement satisfait.

Cette saison, l’objectif sera de terminer dans le top 6 ?

On aimerait se qualifier, oui. L’an dernier, Dax a fini 7e à 10 points du 6e. L’idée, c’est de faire mieux. Je n’aime pas trop afficher mes ambitions mais il faut toujours essayer de progresser. C’est pour cela que j’ai parlé des places qualificatives.

Le budget d’environ 2,5 millions d’euros est-il suffisant ?

On doit être le 10e budget de la division. À ce niveau, je pense que ça peut être suffisant, même si on reste parmi les plus petits budgets. Après, si on compare avec la Pro D2, il y a forcément un gap. Si on veut y arriver, il y aura aussi ce côté-là – l’extra-sportif, le commercial – à développer. Je suis conscient que cela passe par des victoires de l’équipe première. Mais il faut que l’on travaille main dans la main.

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