Un patient atteint de monkeypox peut propager le virus sans le savoir

Un patient atteint de monkeypox peut propager le virus sans le savoir

Les personnes infectées par le virus du monkeypox peuvent propager la maladie sans le savoir. C’est ce qu’affirme l’Institut de médecine tropicale (IMT) dans une étude publiée dans Médecine naturelle.

Leurs nouvelles connaissances pourraient être d’une importance internationale pour limiter la propagation du virus, semble-t-il.

Aucun symptôme

Les symptômes du monkeypox se manifestent de différentes manières, ou parfois pas du tout, écrivent les chercheurs.

Au cours d’une étude, les scientifiques ont trouvé le virus de la variole du singe dans des échantillons de personnes qui ont visité l’IMT pour un test de gonorrhée et de chlamydia. Ces personnes ne présentaient aucun symptôme de variole du singe, bien que le virus ait été trouvé en elles.

“Ils ont peut-être également propagé le virus de la variole du singe sans en être conscients”, indique l’étude.

L’IMT abrite une grande clinique VIH et IST qui reçoit plus de 5 000 patients chaque année. Les médecins ont prélevé des échantillons pour des tests de gonorrhée et de chlamydia sur 237 hommes en mai. Un test PCR ultérieur pour le virus monkeypox a été effectué sur 224 échantillons, dont quatre se sont révélés positifs.

Les patients concernés ont été immédiatement informés et invités à une enquête plus approfondie. Une personne avait des plaintes qui rappelaient initialement l’herpès au lieu de la variole du singe. Les trois autres patients n’ont montré aucun symptôme, mais on a découvert qu’ils avaient des anticorps.

“Une découverte importante est que ces patients n’étaient pas conscients de leur infection”, prévient le virologue clinicien Koen Vercauteren. «Le diagnostic n’aurait pas été posé s’ils n’avaient pas eu de rendez-vous avec l’IMT. Les recherches futures doivent montrer si les patients asymptomatiques peuvent également infecter d’autres personnes.

“Si nous voulons contenir une épidémie, il ne suffira peut-être pas de tester uniquement les personnes qui se présentent spontanément avec des plaintes de variole du singe”, conclut Christophe Van Dijck, médecin à l’IMT. «Les patients et les soignants doivent savoir que les symptômes peuvent ressembler à ceux d’autres maladies et sont parfois même à peine perceptibles, voire invisibles. Les personnes présentant un profil de risque doivent donc pouvoir se faire tester de manière accessible. Enfin, nous devons rechercher plus intensivement les contacts des personnes infectées et nous concentrer autant que possible sur la vaccination.

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