Initiative des 3 mers : l’opportunité de l’Amérique en Europe pour faire avancer les intérêts nationaux

Initiative des 3 mers : l’opportunité de l’Amérique en Europe pour faire avancer les intérêts nationaux

Une déclaration soulignant le soutien américain à l’Initiative des trois mers a réuni un groupe bipartite de sénateurs, comprenant les républicains Rob Portman de l’Ohio et Chuck Grassley de l’Iowa et les démocrates Chris Coons du Delaware, Chris Murphy du Connecticut et Jeanne Shaheen du New Hampshire.

Dans leur déclaration écrite de juin, les cinq sénateurs souligné:

L’Initiative des Trois Mers illustre l’importance d’investir dans une coopération régionale essentielle pour diversifier les sources d’énergie, rendant l’Europe plus forte, mieux connectée et plus résiliente. … Et nous soutenons l’initiative prise par les membres de l’Initiative des Trois Mers de travailler ensemble pour identifier et répondre à leurs défis communs.

Ces dernières années, diverses initiatives de coopération régionale dans toute l’Europe centrale et orientale émergente ont été explorées, formées et poursuivies. La Initiative des trois mers est le cas pratique le plus remarquable et devrait être davantage priorisé et mené à bien.

En effet, la tâche de rendre l’Initiative des Trois Mers plus concrètement opérationnelle est devenue plus urgente et plus nécessaire.

L’Initiative des Trois Mers a tenu son sommet inaugural en 2016 à Dubrovnik, en Croatie, et depuis lors, des sommets annuels et des forums d’affaires ont eu lieu dans tous les États membres.

L’initiative a été lancée pour promouvoir la connectivité entre les nations des régions des mers Noire, Adriatique et Baltique, en soutenant des projets d’infrastructure, d’énergie et numériques. Son importance comprend géopolitique, économique et sécurité énergétique aspects.

Les 12 pays de l’initiative sont l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, EstonieHongrie, LettonieLituanie, Pologne, Roumanie, Slovénie et Slovaquie.

Dans le cadre de l’héritage soviétique, l’infrastructure est-ouest reste plus développée et avancée que les liaisons nord-sud. Cet écart dans le développement des infrastructures a été un problème croissant pour les États de l’Initiative des Trois Mers ainsi que pour l’ensemble de l’Europe, en particulier pour la quête continue mais plutôt lente de l’Union européenne pour l’indépendance énergétique.

La prédominance des pipelines est-ouest et les alternatives limitées à ces pipelines ont été le principal facteur concernant la dépendance continue des régions vis-à-vis de la Russie pour l’énergie.

D’un point de vue plus large de politique étrangère, l’Initiative des Trois Mers peut et devrait offrir aux États-Unis et à l’Europe un modèle d’engagement alternatif à l’Initiative chinoise “la Ceinture et la Route” en Europe centrale et au cadre de développement coopératif 17+1 de Pékin en déclin. L’Initiative des Trois Mers pourrait potentiellement renforcer les infrastructures à double usage pour la défense collective avancée de l’OTAN.

Dans ce contexte, l’objectif de l’Initiative des Trois Mers a été de mettre en œuvre des projets de développement conjoints tangibles et pragmatiques qui fonctionneraient à des conditions commerciales et remédieraient aux lacunes chroniques de connectivité de la région grâce à une coopération renforcée.

Le sommet et forum d’affaires de l’Initiative des trois mers de cette année, qui s’est tenu à Riga, en Lettonie, était le premier rassemblement de ce type depuis la dernière agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine, qui a débuté le 24 février.

Les réunions de Riga devaient évaluer les progrès et planifier des étapes futures plus concrètes. Les dirigeants politiques, décideurs et représentants d’entreprises participants ont discuté des défis et des perspectives des projets en cours dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la numérisation, entre autres.

Soulignant à nouveau l’importance élevée d’une coopération plus efficace dans la mise en œuvre de projets stratégiques, en particulier dans les contextes géopolitiques actuels, les réunions se sont concentrées sur le rôle multiplicateur de l’Initiative des Trois Mers dans le cadre des efforts européens et mondiaux plus larges des pays démocratiques pour stimuler le marché et les valeurs. investissements basés sur la connectivité dans la région émergente d’Europe centrale et orientale.

La combinaison de défis politiques, économiques et sécuritaires transversaux dans la région maintient malheureusement les progrès globaux de l’Initiative des Trois Mers beaucoup plus graduels que ce que beaucoup espéraient. Les priorités divergentes des pays de l’Initiative des Trois Mers, l’incertitude croissante suscitée par l’évolution des défis économiques et la guerre en cours de la Russie contre l’Ukraine sont quelques-uns des facteurs clés qui obligent l’initiative à moins changer la donne.

Néanmoins, l’Initiative des Trois Mers devrait être guidée et développée en une plate-forme pratique permettant aux investisseurs du secteur privé de lancer et de poursuivre des projets de développement d’infrastructures. Le succès de l’initiative repose en fin de compte sur la création de partenariats public-privé motivés par une interaction commerciale concrète.

L’Amérique devrait devenir un investisseur de référence plus proactif dans l’Initiative des Trois Mers. Les outils économiques – à la fois les sanctions et les incitations – sont d’une importance cruciale dans l’art de gouverner américain. Et de tels outils méritent d’être repensés pour gagner en efficacité.

En fin de compte, l’Initiative des Trois Mers pourrait et devrait se transformer en une alliance transatlantique viable, mais seulement avec un engagement continu de Washington, de Bruxelles et des capitales des pays membres.

La dure réalité est que si l’Initiative des Trois Mers reste bien vivante, peu s’attendent à ce qu’elle réalise son plein potentiel à très court terme. Pourtant, c’est précisément pourquoi le moment est venu d’intensifier l’attention et l’engagement.

Comme c’est noté par New Direction, un groupe de réflexion européen fondé en 2009 par l’ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher comme plaque tournante intellectuelle du conservatisme européen : « L’Initiative des Trois Mers représente désormais une occasion en or de dynamiser les économies de la région et de défendre les intérêts de ses membres sur la scène mondiale. »

En effet, les mois à venir seront la période cruciale qui révélera si l’Initiative des Trois Mers reste un simple agenda diplomatique ou peut évoluer vers un projet sérieux, pratique et collaboratif de partenariat transatlantique.

L’Amérique s’aidera elle-même et ses alliés plus concrètement si elle agit pour élever des partenariats stratégiques mutuellement bénéfiques tels que le Initiative des trois mers à un niveau opérationnel supérieur.

Cette pièce est apparue à l’origine dans Le signal quotidien

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