Des services de pédiatrie d’Eure-et-Loir face à un “flux tendu” avec l’épidémie de bronchiolite

Des services de pédiatrie d’Eure-et-Loir face à un “flux tendu” avec l’épidémie de bronchiolite

Depuis plusieurs jours, les services de pédiatrie sont saturés, dans toute la France, en raison d’une importante épidémie de bronchiolite chez les nourrissons de moins de deux ans. Christèle Gras-Le Guen, présidente de la Société française de pédiatrie, a déclaré sur Infos Francele 1er novembre 2022 : « On n’est plus capables de faire face à un pic épidémique. »

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L’Eure-et-Loir n’est pas épargné. Différents hôpitaux du département doivent faire face à cette situation compliquée. État des lieux.

À Chartres

Yvon Le Tilly, directeur adjoint des Hôpitaux de Chartres, confirme une hausse de la fréquentation au service pédiatrie.

« Depuis une dizaine de jours, l’hôpital de Chartres est lui-même confronté à un niveau de bronchiolites important. Comme ailleurs, le phénomène s’est produit plus tôt que d’habitude. La bronchiolite est un phénomène saisonnier qui arrive généralement autour de fin novembre et décembre. Cela rend la situation plus délicate. Il y a par ailleurs d’autres admissions en urgences pédiatriques, liées plus généralement à des situations de gênes respiratoires chez les tout jeunes enfants. Mais le centre hospitalier fait face à cette situation tendue, en faisant appel le cas échéant à des vacations. »

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L’hôpital chartrain a même pris en charge, courant octobre, des patients venus d’autres établissements. « Au tout début du phénomène, il y a quinze jours, notamment en Île-de-France, le centre hospitalier de Chartres a été sollicité par d’autres hôpitaux des environs, par exemple celui de Versailles (Yvelines), pour répondre à des demandes concernant les urgences pédiatriques. Mais ce soutien n’a pu qu’être ponctuel, dans la mesure où l’hôpital de Chartres a lui-même été confronté à un flux tendu », indique Yvon Le Tilly.

À Dreux

Le service pédiatrie de l’hôpital de Dreux a connu une grosse affluence ce week-end avec tous les lits occupés. Après avoir fait le point avec le chef de pôle, Christine Picard, directrice adjointe du centre hospitalier et responsable de la communication, confie :

« Cette hausse est due à l’épidémie de bronchiolite bien sûr. Mais, les cas sont en baisse. Ce mercredi 2 novembre, nous n’avons plus que neuf enfants hospitalisés dans le service ». Une relative souplesse qui a permis au service d’accueillir des petits Parisiens pour soulager des hôpitaux franciliens submergés.

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C’est du côté des urgences pédiatriques que les chiffres explosent : « Nous avons accueilli, lundi 31 octobre, aux urgences pédiatriques, 76 enfants, alors que nous avons habituellement entre 30 et 35 passages par jour, en moyenne. »

À Châteaudun et Nogent-le-Rotrou

Face à cette épidémie de bronchiolite, la situation reste encore sous contrôle dans le Dunois et dans le Perche.

« Nous ne sommes pas inondés par les demandes, nous n’en avons quasiment pas », précise Anne Constantin, directrice des hôpitaux de La Loupe, Nogent-le-Rotrou et Châteaudun, après avoir fait le tour des urgences pédiatriques.

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Simon Dechet, Valérie Beaudoin et Julie Guillaud

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