La première, une « composition fourmillant de dessins et de collages détournés », est signée Julie Doucet. Cette Québécoise née en 1965, figure de l’underground nord-américain, a décroché le Grand Prix 2022 à Angoulême. Elle aura l’honneur de présider l’édition 2023. « Identifiée au mitan des années 90 pour son style graphique radical et son approche féministe subversive, elle n’a dès lors jamais cessé de renouveler sa pratique », écrit le FIBD.
La deuxième affiche a été réalisée par Hajime Isayamamangaka né à 1986 à Oyama au Japon. Elle montre un visage menaçant surmonté d’une tour Eiffel, « dans un style expressionniste, rugueux et organique ». Isayama est l’auteur de la série phénomène « L’Attaque des Titans »dont les 34 tomes ont été vendus à 7 millions d’exemplaires en France selon l’éditeur Pika.
Le mangaka est annoncé en janvier en Angoulême, avec une « première exposition européenne » consacrée à son œuvre « magistrale ». Cette expo à la médiathèque L’Alpha réunira 100 planches originales dans une scénographie « ample et spectaculaire », conçue comme un « voyage au cœur d’une apocalypse ». Il faudra d’ailleurs débourser un supplément de 11 euros pour la visiter (en plus du pass habituel), comme l’ont repéré nos collègues de « Charente Libre ».
« Mettre en avant la jeunesse »
La troisième affiche montre le trait à la fois rond et incisif de Riad Sattoufdans une interprétation du « temps de l’enfance et les après-midi de rêveries ». L’auteur de « L’Arabe du futur » et des « Cahiers d’Esther » est né en 1978 à Paris. Il vit entre la Libye, la Syrie et la Bretagne ; étudie les Arts appliqués à Nantes, puis le cinéma d’animation à Paris, à l’école des Gobelins.
Sattouf, lauréat de nombreux prix internationaux, est l’un des rares auteurs à avoir remporté à deux reprises le Fauve d’or du meilleur album au FIBD, en 2010 et en 2015. Ses bandes dessinées sont traduites en 23 langues.