Trois choses à savoir sur la nouvelle formation d’aide à domicile qui va être lancée en 2023 à Montluçon (Allier)

Trois choses à savoir sur la nouvelle formation d’aide à domicile qui va être lancée en 2023 à Montluçon (Allier)

Face à une demande croissante, le secteur de l’aide et du maintien à domicile peine toujours autant à recruter. L’association Bien vivre à domicile (BVAD), qui possède une antenne à Montluçon (Allier), ne fait pas exception à la règle.

Pourtant, entre le vieillissement de la population et l’aspiration d’une majorité de personnes âgées à rester le plus longtemps possible chez elles, l’aide à domicile est plus que jamais « un métier d’avenir », martèle Sandrine Cervantes, la directrice de BVAD.

Pour en convaincre de potentiels futurs salariés, l’association s’est rapprochée de Pôle emploi et du Greta Bourbonnais Combraille afin d’imaginer une formation rémunérée qui permette à la demande de rencontrer l’offre…

1. Les candidats seront recrutés sur leur motivation et leur savoir être

Comme le secteur manque de personnels qualifiés, Pôle emploi s’est proposé de sélectionner des demandeurs d’emploi « en priorité sur leur motivation et sur un savoir être », explique Diera Gonin, la directrice adjointe de Pôle emploi à Montluçon.

Il est toutefois demandé aux candidats d’être à jour de leur schéma vaccinal, d’être titulaire du permis de conduire et d’avoir un véhicule. Sur ce dernier point, Diera Gonin souligne que « des aides à la mobilité sont possibles ».

L’association bien vivre à domicile veut recruter des aides à domicile dans l’Allier

2. Une formation de quatre mois avec un contrat à la clé

Le Greta a conçu des contenus qui permettront de former à la fois les personnes sur l’entretien du logement et sur l’accompagnement des personnes âgées ou handicapées. La future formation, basée sur le module du titre professionnel “assistant de vie aux familles” s’étalera « sur quatre mois pour un total d’environ 500 heures, avec un stage de trois semaines au sein de BVAD », détaille Edwige Rouchon, conseillère en formation continue au Greta Bourbonnais Combraille.

En plus d’être certifiante, cette formation s’accompagnera d’un contrat d’un an en CDD chez BVAD, avec la perspective quasi assurée d’un CDI dans la foulée compte tenu des besoins actuels du secteur.

3. L’objectif de recruter au moins huit personnes

Pour l’heure, Bien vivre à domicile, Pôle emploi et le Greta ont prévu trois réunions d’information pour expliciter le projet aux potentiels candidat(e)s. Deux autres doivent suivre dans les prochaines semaines.

L’objectif des trois partenaires est que la formation commence en février 2023 et qu’elle permette à l’association de recruter « au moins huit personnes opérationnelles » au début de l’été, indique Sandrine Cervantes.

Les personnes en recherche d’emploi intéressées par la future formation peuvent contacter l’antenne Pôle emploi de Montluçon par mail : entreprise.auv0054@pole-emploi.fr, ou le Greta au 04.70.08.32.60.

Un métier qui souffre d’une « image vraiment trop négative »

Sandrine Cervantes ne le cache pas. L’association BVAD « se bat pour répondre aux besoins » dans un contexte où le métier d’aide à domicile fait face à un manque de bras particulièrement prégnant depuis 2020 et la crise du Covid.

« Nous ne sommes pas les seuls concernés. C’est tout un secteur qui est en difficulté », précise la directrice de l’association. Pour BVAD, elle évoque une baisse « radicale » des effectifs. L’association est ainsi passée de 180 équivalents temps plein, il y a deux ans, à 150 actuellement.

Depuis 2020, on perd en un an ce qu’on perdait avant en trois ans

La directrice avance plusieurs explications. « Pour un tiers des salariés, c’est lié à la moyenne d’âge de la profession de 50 à 55 ans qui se traduit par des départs à la retraite. Pour un autre tiers, ce sont des personnes qui ont des difficultés physiques à tenir dans le temps. Et pour un dernier tiers, ce sont des départs liés à la rémunération ou au remboursement des frais kilométriques, même s’il y a eu une bonne revalorisation des aides à domicile qualifiées du secteur associatif (fin 2021, NDLR). »

Mais pour Sandrine Cervantes, la principale difficulté que doit surmonter le secteur reste « son image vraiment trop négative ». « Je me répète, mais c’est un métier qui a un présent et un avenir, en pleine évolution, qui se bat pour pouvoir être reconnu au même niveau que les autres métiers du médico-social, avec des formations de plus en plus certifiantes et qualifiantes. »

Aujourd’hui, on est très loin de l’aide ménagère. Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas l’entretien du logement, mais on est dans une approche globale du bien vieillir au domicile qui demande beaucoup d’empathie mais aussi beaucoup de compétences techniques. C’est un vrai métier à part entière

Michaël Nicolas

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