Offre pour Makro pas crédible, fin de l’histoire pour 1.400 salariés

Offre pour Makro pas crédible, fin de l’histoire pour 1.400 salariés

L’offre pour Makro Cash & Carry présentée plus tôt cette semaine a été rejetée, ne laissant aucune perspective aux 1 400 employés de Makro. Sligro sauve jusqu’à 500 emplois chez Metro.

Mardi, il y a eu un moment d’espoir pour les employés de Makro Cash & Carry Belgium. Puis les huissiers de justice ont reçu cinq offres pour des parts du groupe. Mais les doutes qui existaient à l’époque sur la qualité de ces offres sont aujourd’hui confirmés. Selon nos informations, les agents rejettent l’offre de la société française en formation, seule candidate à soumissionner à la fois sur Makro et sur Metro. Elle s’est engagée à sauver 70% des emplois menacés.

Bousculade le premier jour des ventes chez Makro

L’entreprise était assistée d’un certain Karel Verschueren, Flamand né à Duffel, mais domicilié en Suisse. Des recherches au Moniteur belge montrent que Verschueren a été condamné il y a vingt ans par la Cour d’appel à deux ans de prison avec sursis pour, entre autres, abus de confiance et fraude fiscale. Depuis, il apparaît occasionnellement comme candidat soumissionnaire dans des dossiers d’entreprises en difficulté.

L’offre, apparemment très succincte, ne remplissait pas les conditions d’appel d’offres et n’a pas été retenue. Pour les quelque 1 400 employés de Makro, cette évolution semble être la fin de l’histoire. Sur les 1.900 emplois de Makro Cash & Carry Belgium, 506 peuvent être sauvés par le spécialiste néerlandais de l’hôtellerie Sligro. Ce chiffre comprend une centaine d’emplois au siège social commun de Makro et Metro.

Encore de l’argent pour l’indemnité de départ ?

La bonne nouvelle est que Sligro propose plus de 55 millions d’euros. Cet argent peut être utilisé pour payer une indemnité de départ aux employés de Makro Cash & Carry. Les actifs restants du personnel peuvent alors être récupérés par le biais d’un fonds spécial.

Sligro est candidat pour dix des onze magasins Metro et s’est fortement engagé à reprendre tous les employés. La succursale de Metro à Anvers Nord n’est pas incluse dans l’offre car elle chevauche une succursale de Sligro, qui comprend également l’ancien ISPC et Java en Belgique. Pour la même raison, la succursale d’Evergem n’est pas une priorité pour Sligro. Il est prévu que le groupe hôtelier limbourgeois Van Zon puisse l’acheter.

Les mandataires judiciaires ont également reçu deux autres offres, dont celle de Vincent Nolf, le directeur de Makro Cash & Carry Belgium. Il s’était d’abord présenté comme un parti motivé, mais n’a finalement fait qu’une offre symbolique pour les magasins Metro. Il y avait aussi une offre locale.

Vente avec des remises allant jusqu’à quatre-vingt-dix pour cent

Les offres seront soumises au tribunal de commerce lundi et seraient déjà traitées le vendredi 2 décembre. Les créanciers et les autres parties impliquées peuvent alors plaider pour ou contre les offres. Décembre semble donc être le mois où le tribunal des sociétés statuera.

Donc, pour les magasins Makro, cela menace d’être la fin de l’histoire. L’entreprise a commencé lundi avec de modestes remises sur les ventes de vingt pour cent, mais dans la brochure suivante, il est déjà question de soixante-dix pour cent. Ce qui reste après cela serait vendu avec une remise de 90 %.

Il est prévu que la société Makro Cash & Carry Belgium dépose le bilan après le transfert des activités de Metro. Le tribunal de commerce désignera alors des syndics qui mettront en vente le contenu des magasins. Makro a commencé en 1968 avec l’idée d’un grossiste cash-and-carry destiné aux petits indépendants. La direction n’a pas su adapter cette formule à l’évolution du marché.

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