MOINS D’HEURES, PRODUCTIVITÉ ACCRUE
Bien sûr, les chefs d’entreprise pourraient penser : “Si mes employés travaillent 20 % de temps en moins, la production va sûrement baisser aussi ?”
Mais plusieurs études ont montré que ce n’est pas le cas. En fait, les pays qui travaillent le moins d’heures sont souvent les plus productifs sur une base horaire.
Ces pays, comme le Danemark, la Norvège et les Pays-Bas, sont aussi les plus heureux. Tous travaillent moins de 1 400 heures par an en moyenne, contre une moyenne d’environ 1 800 heures aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Ma propre recherche, en collaboration avec British Telecom, aide à expliquer pourquoi travailler moins d’heures ne signifie pas nécessairement une perte de production équivalente. Nous avons pu montrer l’effet positif de se sentir mieux pendant la semaine sur la productivité hebdomadaire. Nous avons trouvé des preuves de plus de ventes et plus d’appels par heure lorsque les travailleurs étaient satisfaits.
Sur la base de nos recherches, nous pensons que les modifications de l’équilibre travail-vie personnelle et les améliorations du bien-être résultant des projets pilotes de la semaine de 4 jours pourraient entraîner une augmentation de la productivité d’environ 10 %.
Bien sûr, une augmentation de 10 % de la productivité individuelle ne compensera pas immédiatement le fait que les salariés travaillent une journée de moins. Mais ces gains de productivité réduiraient le coût d’une transition vers une semaine de travail plus courte.