Foot (Mondial): le phénix Giroud s’envole au firmament

Foot (Mondial): le phénix Giroud s’envole au firmament

Sa tête pleine de rage face à l’Angleterre illustre ce retour par la grande porte après avoir été éjectée par la fenêtre. « Olivier s’est toujours bagarré, il a un fort caractère, il a eu une route parfois sinueuse mais il s’en est toujours sorti », l’a complimenté Guy Stéphan, l’adjoint de Deschamps, mardi dernier.

Revenu dans le jeu après son départ de Chelsea pour le Milan AC où il revit depuis l’été 2021, Giroud a su faire passer le message qu’il acceptait un rôle de doublure derrière Benzema, avant de prendre la place laissée vacante par la blessure du Ballon d’Or 2022 juste avant le début du Mondial. « Depuis que j’ai été reconvoqué, j’avais un fort désir de montrer que j’étais à 200 % avec l’équipe de France. Le coach m’a donné cette opportunité et je l’ai saisie », avait glissé avant le tournoi l’attaquant de 36 ans au parcours atypique.

A 17 ans, ce n’était pas un phénomène comme Mbappé mais c’était un bon joueur.

Quel chemin parcouru depuis ses débuts en Ligue 1 à 24 ans, en 2010, à Montpellier ! Formé à Grenoble, il avait signé un premier contrat pro à 19 ans grâce au Charentais Bernard Blaquart, alors directeur du centre de formation et entraîneur de la réserve. Mais il n’avait pas réussi à gagner sa place en Ligue 2, contraint de se relancer à Istres (National) puis Tours (Ligue 2).

A l’époque, j’étais persuadé qu’il ferait un bon attaquant de Ligue 1 mais d’autres personnes n’ont pas cru en lui”, regrette Blaquart, qui était loin d’imaginer un tel destin. “A 17 ans, ce n’était pas un phénomène comme Mbappé mais c’était un bon joueur, un buteur, doté d’un bon pied gauche et d’un gros volume de jeu”.

« Je joue comme un gosse de vingt ans »

Travailleur”, “intelligente”, Giroud a gravi un à un les échelons avant de prendre une autre envergure en Angleterre à Arsenal. “Il a progressé et je crois qu’il progresse encore, analyser Blaquart. Il se déplace moins mais plus intelligemment, ce qui le rend plus efficace.

Pendant cette Coupe du monde, Giroud change de dimension. En 2018, il avait été un maillon essentiel dans le sacre des Bleus mais n’avait pas marqué le moindre but. Au Qatar, il en est déjà à quatre. Et plus une voix ne s’élève pour remettre ses qualités en doute.

« C’est regrettable que cette reconnaissance n’arrive que maintenant car il a souvent été bon en équipe de France. Mais son style de jeu ne plaisait pas à tout le monde », commente Blaquart.

Soulagé” d’avoir inscrit le 52e but qui lui a permis de dépasser Thierry Henry face à la Pologne (3-1) en 8e de finale, Giroud n’a sans doute jamais été aussi fort qu’aujourd’hui.

«Je me sens très biena-t-il confié mardi. Quelqu’un de sage m’avait dit: “on a tous vingt ans et le reste c’est de l’expérience”. Je joue comme un gosse de vingt ans, avec la mentalité d’un petit jeune qui vient d’arriver, qui a toujours faim. Un moment mon corps dira stop mais il a l’air d’encaisser, donc zéro limite.” Vu son état de forme, il aurait tort de s’en fixer.

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Journée de récupération pour les Bleus

Les onze bleus titulaires face à l’Angleterre, samedi, ont effectué une légère séance axée sur la récupération, ce dimanche, à huis clos. Les remplaçants dont Coman, qui a été le seul à entrer en jeu (20 minutes, temps additionnel compris), ont eu droit à un entraînement plus poussé. Aucune sollicitation médiatique n’était prévue.

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