Nouvelles de l’ONS•hier, 21h35•Modifié hier, 23:24
Le Mexique a été le pays le plus meurtrier pour les journalistes cette année, rapporte l’organisation Reporters sans frontières (RSF) dans un rapport annuel. Jusqu’au 1er décembre, 11 journalistes y ont été tués, soit près de 20 % du nombre de journalistes tués dans le monde. Le Mexique est en tête de liste depuis des années.
Au total, 57 journalistes et travailleurs des médias ont été tués dans le monde, a rapporté RSF. C’est une augmentation par rapport à l’année dernière. Selon RSF, cette augmentation est due à la guerre en Ukraine, où 8 journalistes ont été tués.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a également conclu le week-end dernier son bilan annuel que le Mexique est le pays le plus dangereux pour les journalistes en dehors des zones de guerre, et que l’augmentation du nombre de journalistes morts est due à la guerre en Ukraine.
Comme les années précédentes, les pays d’Amérique du Sud sont les plus dangereux pour les journalistes. La moitié des homicides y ont eu lieu. Des pays comme Haïti, le Brésil et le Nicaragua sont les plus risqués pour les journalistes qui enquêtent sur le crime organisé, les gangs et la corruption.
Reporters célèbres
Au Brésil, trois journalistes ont été tués alors qu’ils faisaient des reportages sur l’exploitation forestière illégale et la déforestation en Amazonie. Le journaliste britannique Dom Philips a été assassiné alors qu’il travaillait pour le journal Guardian. Selon les indigènes, une organisation criminelle était derrière tout cela.
Une autre journaliste bien connue tuée cette année est la Palestinienne Shireen Abu Akleh, journaliste chevronnée d’Al Jazeera. Elle est venue en mai pour la vie par balle d’un soldat israélien alors qu’il travaillait en Cisjordanie occupée.
“Protection insuffisante”
En outre, 49 journalistes dans le monde ont disparu et 65 journalistes ont été enlevés. Il y a actuellement 533 journalistes en prison pour leur travail. La plupart des journalistes sont détenus en Chine, dont 110 derrière les barreaux.
La pression des organisations internationales et la protection des autorités ont donc été “insuffisantes”, conclut RSF dans le rapport.