L’inflation en Grèce a atteint 12 % en septembre et est tombée à 9,1 % en octobre. Contrairement à notre pays et au Luxembourg, la Grèce n’a pas de système d’indexation automatique des salaires, selon lequel les salaires augmentent lorsque la vie devient plus chère.
C’est pourquoi le gouvernement prend cette mesure. “Le pouvoir d’achat des Grecs est aussi le deuxième plus faible de l’Union européenne, après la Bulgarie”, explique le correspondant Bruno Tersago. “Cela est à son tour dû aux économies et aux réformes structurelles que la Grèce a dû entreprendre au cours des dix dernières années. En conséquence, le salaire moyen est actuellement d’environ 750 euros par mois.”
Mais la mesure doit également être considérée dans un contexte plus large, dit Tersago. Le parti du premier ministre est sous le feu des critiques depuis des mois et a récemment été discrédité avec, entre autres, un scandale d’écoutes téléphoniques. La semaine dernière, le parquet européen a également demandé la levée de l’immunité de deux eurodéputés grecs, dont l’un est membre du parti Neo Demokratia du Premier ministre Mitsotakis. “Le gouvernement distribue des coupons alimentaires pour détourner l’attention”, dit Tersago, “parce que nous sommes dans une période pré-électorale”.