Un outil universitaire calcule l’empreinte carbone du mix électrique

Un outil universitaire calcule l’empreinte carbone du mix électrique

La Suisse produit son électricité principalement avec de l’énergie hydraulique et dans des centrales nucléaires. © Keystone / Gaétan Bally

L’université suisse de Genève a mis en ligne une plateforme qui permet aux consommateurs de suivre les variations de la composition du mix électrique utilisé et de calculer l’empreinte carbone.

Ce contenu a été publié le 20 décembre 2022 – 09:28

RTS/SWI-del

L’université a déclaré que l’outil, appelé horocarbon, peut mesurer la consommation d’électricité pour chaque heure de la journée, ce qui est crucial pour quantifier l’impact environnemental et ainsi créer une plus grande transparence.

Le compteur virtuel, qui est alimenté par les données de production suisses et étrangères, s’adresse aussi bien aux citoyens qu’aux scientifiques et politiques, a indiqué lundi l’université dans un communiqué.

Il sert également d’outil interactif pour évaluer l’impact environnemental de la consommation personnelle et celle de certains appareils électriques (réfrigérateur, ordinateur, lave-vaisselle).

Nucléaire et hydraulique

En Europe, le secteur de l’électricité est responsable de 25 % des émissions de gaz à effet de serre. En Suisse, où l’électricité est principalement produite par des centrales nucléaires et hydroélectriques, elle représente moins de 2 % de ces émissions.

Cependant, une grande partie de cette électricité est exportée vers les pays voisins, surtout en été quand il y a un surplus d’électricité.

Pour répondre à ses besoins, la Suisse s’appuie sur un mix d’énergie domestique et importée. Cette dernière représente environ 11 % de la consommation annuelle, et peut être bien supérieure en hiver.

« La mesure des émissions de CO2 du secteur électrique repose généralement sur le principe de la comptabilité de production : ces émissions sont attribuées à la zone géographique où elles ont été générées. Cette approche ne reflète pas l’impact carbone réel de la consommation d’un pays, puisqu’elle ne tiennent pas compte des émissions liées aux importations, qui sont très intensives en carbone dans le cas de la Suisse”, a déclaré Elliot Romano, de l’Université de Genève, cité dans le communiqué.

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