Richemont. Agressions sexuelles, menaces sur son ex-compagne : trois ans de prison

Richemont. Agressions sexuelles, menaces sur son ex-compagne : trois ans de prison

Il avance, habillé tout en noir, à la barre du tribunal correctionnel de Thionville. Cheveux courts et foncés, barbe taillée, il parle lentement, s’interrompt parfois, sourit, puis retient des sanglots. Il promet qu’il n’a pas bu avant l’audience. Mais il confesse ses soucis avec l’alcool. Il avait beaucoup bu le jour où les gendarmes l’ont interpellé chez lui, à Richemont, en mai 2022.

Son ex-compagne venait de déposer deux plaintes en deux jours. Elle évoque des coups de poing reçus sur ses cuisses, un autre coup donné devant leur fille de deux ans, des menaces de mort ainsi que des agressions sexuelles commises pendant qu’elle dormait sur le canapé. Il l’aurait notamment réveillée en éjaculant sur son visage.

Le couple cohabitait avant de se séparer. Plusieurs disputes ont éclaté. « Elle marque vite », lâche le prévenu lorsque le président évoque les traces de coups laissés sur les cuisses de la victime. « Moi je ne marque pas », poursuit le trentenaire manutentionnaire pour justifier certaines violences réciproques. Il ne conteste pas les infractions qui lui sont reprochées même s’il ne se souvient pas de tout. « Le truc sexuel, je ne me le pardonnerai jamais », consent-il.

Obligation de soins

Le garçon n’a pas d’avocat. Il parle de sa fille, répète qu’il veut la voir, qu’il ne l’a pas vue à Noël. « Mon ex attend que je pète un câble », estime-t-il. La victime n’a pas assisté au procès. Elle s’est constituée partie civile, mais ne réclame qu’un euro symbolique.

Le tribunal suit les réquisitions du ministère public qui réclamait « une peine mixte au vu de la gravité des faits ». Il condamne le prévenu à trois ans de prison dont un an ferme, aménageable. Les deux années de prison prononcées avec sursis seront soumises aux obligations de soigner ses problèmes d’alcool et de travailler. Il lui sera également interdit de paraître au domicile de son ex pendant deux ans. Le tribunal ordonne par ailleurs son inscription au fichier informatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Le nom du prévenu n’est pas communiqué pour préserver la victime mineure.

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