Même si le marché mondial ne connaît pas de nouveaux chocs, on ne sait pas si la fin de l’inflation marquera le début d’une récession, prévient Arvīds Jacikevičius, gestionnaire de portefeuille du groupe lituanien “INVL de gestion d’investissements et d’assurance-vie”, ajoutant que, malgré cela, il existe des opportunités d’investissement intéressantes dans les pays baltes.
Avant de commencer à parler de ce qu’il faut faire au cours des onze mois restants de l’année, je veux vous demander comment 2022 a été pour les marchés financiers de votre point de vue. Il semble qu’en général, les pays baltes n’aient pas été aussi mal lotis que les grands marchés.
Oui, c’est vrai, l’année dernière n’a pas été mauvaise pour le marché de la Baltique, mais ici, c’est important avec quoi on se compare. Par exemple, si nous comparons avec le marché américain, oui, la chute des pays baltes n’a pas été si importante, mais si nous comparons avec les bourses européennes, la chute n’est pas si importante non plus, autour de 11-12 %.
Il existe une grande différence entre le marché des pays européens en développement et celui des autres régions. En raison de la guerre, des prix de l’énergie et d’autres problèmes, ce marché a chuté de manière significative, même d’un quart. Mais nous avons fait mieux dans les pays baltes. Cela est dû au fait que l’économie va mieux ici, ainsi qu’au fait que nous avons des marchés très locaux et moins d’investisseurs étrangers.
Je pense que ce sont les principaux facteurs qui ont affecté le marché en 2022.
Est-ce parce que l’argent est investi ici à long terme et qu’on voit moins de spéculation et d’émotion ?
Peut être. Mais je pense que ce n’est pas le sujet. La plupart des investisseurs privés agissent émotionnellement. Une raison plus importante, je pense, est que les investisseurs sont toujours plus préoccupés par leurs actifs étrangers. Si vous êtes un investisseur d’un autre pays, vous essaierez d’abord de vendre vos actifs en Pologne avant d’en vendre d’autres. Ils ne veulent pas de maux de tête – la région est proche d’une zone de guerre, nous vendons, peu importe – bonne, mauvaise compagnie, bons indicateurs financiers ou mauvais. Par conséquent, nous avons relativement moins de tels investisseurs.
