L’intuition radicale de Ming Smith – ArtReview

L’intuition radicale de Ming Smith – ArtReview

Une nouvelle exposition de photographies au MoMA de New York oscille entre humour et retenue

Des nuages ​​roulent dans un ciel assiégé par des bandes d’ombre et de lumière sur une photo accrochée dans le coin arrière de la galerie à pièce unique. L’impression en noir et blanc à l’échelle intime de Ming Smith, l’une des 52 exposées dans le cadre de l’exposition du musée Projets brin, séduit avec une sensation de profondeur et de mouvement. Son titre, James Baldwin dans Soleil couchant sur Harlem, New York (1979), fait allusion à l’une des nombreuses sommités artistiques que Smith a photographiées au cours de ses 50 ans de carrière, qui a commencé à l’atelier Kamoinge pendant le Black Arts Movement, et qui a suscité un regain d’intérêt au cours de la décennie actuelle. Regardez attentivement et les yeux ronds et le profil de trois quarts de Baldwin émergent du ciel couvert, non pas une mais huit fois. L’effet étrange de cette exposition multiple est suffisamment étrange pour vous faire rire aux éclats.

Utérus, 1992, épreuve à la gélatine argentique, 40,6 × 50,8 cm. Courtoisie de l’artiste

Le travail de Smith oscille entre humour et retenue. Elle photographie souvent dans des conditions de faible éclairage, fusionnant les conventions de la photographie abstraite et documentaire pour créer des sujets flous et superposés, qui à leur tour nous disent quelque chose sur elle-même. Femme dans la cuisine (1991) montre l’intérieur d’une cuisine-salle à manger, avec un passe-plat qui donne sur le café-bar, où une femme fume une cigarette. La femme dans la cuisine est Smith avec son appareil photo. Même dans ce plan droit, il y a un sentiment de doublement entre le personnage et le personnage, ce dernier étant le centre d’intérêt. Encore une fois, dans Utérus (1992), le mari de Smith, David Murray, et leur fils prennent des poses de combat devant la pyramide de Gizeh. Ce qui semble d’abord être des traces de leurs gestes de la main capturés avec une longue exposition s’avère être les plis du foulard blanc et de la manche de Smith – un autoportrait superposé à la scène.

La fenêtre donnant sur Wheatland Street était mon premier lieu de rêve, 1979, tirage UV sur dibond, 101,6 × 152,4 cm. Courtoisie de l’artiste

Smith s’est, dans des interviews, qualifiée de timide – une solitaire – surtout quand elle a commencé comme photographe, partageant son temps entre des emplois de mannequin – comment elle subvenait à ses besoins – et des critiques enflammées à l’atelier Kamoinge avec des gens comme Anthony Barboza et Louis Draper. Mais ses images ne sont pas exactement timides. Ils manifestent une intuition radicale, une affirmation de préférence personnelle. Même dans ses impressions les plus subtiles, l’artiste insinue sa présence qui façonne le monde.

Projets : Ming Smith au MoMA de New York, jusqu’au 29 mai

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