Une campagne d’information sur l’asthme en Loire-Atlantique et en Vendée

Une campagne d’information sur l’asthme en Loire-Atlantique et en Vendée

A l’occasion de la journée mondiale de l’asthme du 7 mai 2019 et suite à la concertation territoriale pour l’optimisation du parcours de santé des patients asthmatiques, les professionnels de santé, les représentants d’usagers et des institutions de Loire-Atlantique et de Vendée se mobilisent.

Cette une maladie extrêment répandue. L’asthme est une insuffisance respiratoire chronique liée à une inflammation des bronches. Cette inflammation les rend plus réactives à l’inhalation de certaines substances dont des allergènes.

La maladie se manifeste le plus souvent par des crises, caractérisées par des épisodes de gêne respiratoire ayant le plus souvent un caractère brutal, accompagnés ou non d’une respiration sifflante, mais aussi par des quintes de toux sèche ou de sensation d’oppression dans la poitrine.

“Je suis asthmatique depuis 40 ans, déjà dans ma famille il y avait des antécédents. J’ai 65 ans aujourd’hui et je vais très bien. J’ai été très bien pris en charge par mon médecin généraliste . Quand elle a réalisé que les corticoïdes ne faisaient plus leur effet (j’ai été jusqu’à prendre 120 mg tous les jours), elle m’a orienté vers un pneumologue, qui lui-même m’a dirigé vers le CHU de Nantes où on m’a proposé d’intégrer un protocole de recherche”témoigne un patient.

“J’ai très bien répondu au traitement, ce qui me permet actuellement de mener une vie normale. Le plus difficile, quand on est atteint d’asthme sévère comme moi, est d’être compris par ses proches, son employeur et son médecin : certains médecins ont tendance à vous dire que c’est psychologique. Certes, je ne suis pas médecin, mais on a tendance à se connaitre au bout d’un certain temps, et lorsque l’on est très limité dans nos efforts, ce n’est pas psychologique !” ajouter de l’inclinaison

Il est vrai que certains traitements entrainent des inconvénients importants. La cortisone, ça soulage bien entendu, mais ça fait aussi prendre du poids, il y a aussi les troubles de l’humeur qui peuvent poser problème avec son entourage. Qu’est-ce qui pourrait permettre une meilleure prise en compte des patients… autant que de la maladie- un malade.

4 millions de personnes concernées en France

L’asthme touche entre 6% et 7% de la population adulte française et 10% à 16% des enfants. Ainsi, en France, 4 millions de personnes sont directement concernées. Cette maladie est responsable chaque année de près de 250 000 morts prématurées dans le monde et d’environ 800 à 1000 décès en France.

Actuellement, la prise en charge thérapeutique de l’asthme repose principalement sur l’utilisation de traitements symptomatiques (bronchodilatateurs de courte durée d’action) et de traitements de fond basés sur les corticostéroïdes inhalés. Des critères de contrôle et de non contrôle de l’asthme ont été définis mais restent encore trop peu souvent utilisés.

“Il n’est donc pas normal, pour un asthmatique, de se réveiller la nuit à cause d’une toux ou d’une sensation d’oppression dans la poitrine, de ne pas pouvoir faire de sport comme les autres, de devoir aller régulièrement aux urgences ou de manquer l’école ou le travail à cause de son asthme”. rappellent les spécialistes

C’est dans ce contexte qu’ à travers une déclinaison de 5 visuels, les acteurs de santé de Loire-Atlantique et de Vendée se mobilisent et communiquent sur ce thème : “L’asthme n’est pas une fatalité, je prends le contrôle de mon asthme”.

Les données en Pays de la Loire

Dans notre région, 15 % des enfants de 5-6 ans ont eu au moins une crise d’asthme au cours de leur vie, sur la base de données déclarées par leurs parents (en 2012-2013). Cette prévalence régionale est supérieure à la moyenne nationale et reste relativement stable dans le temps. Elle s’inscrit plus globalement dans un gradient croissant allant d’Est en Ouest de la France, en lien notamment avec certains facteurs météorologiques.

S’agissant des formes sévères et persistantes d’asthme, 6700 Ligériens (essentiellement des adultes) étaient en affection de longue durée (ALD, avec prise en charge à 100%) fin 2014. À structure d’âge identique, cette prévalence régionale de l’asthme sévère est inférieure de 32% à la moyenne nationale.

Au sein des Pays de Loire, la situation est assez contrastée entre la Loire-Atlantique où la fréquence des personnes en ALD pour asthme est assez proche de la moyenne nationale (-11%), et les quatre autres départements où cette fréquence est nettement moindre (-52 à -35%).

“L’asthme n’est plus une fatalité”

“En général, la prise en charge consiste en une consultation initiale assez longue débouchant sur quelques propositions d’adaptation de traitement ou de complément d’investigations, en fonction des dossiers. Une fois l’ensemble des examens réalisés, une discussion s’engage avec le patient et son entourage sur les différentes options qui s’offrent à nous de manière à améliorer de manière notable le contrôle de l’asthme , à diminuer le nombre de crises graves ou de passages aux urgences et, souvent, à réduire voire rendre inutile les prises de comprimés de cortisone qui, s’ils sont très efficaces, s’accompagnent évidemment d’effets secondaires au long cours”explique François Xavier Blanc, pneumologue au CHU de Nantes.

“On essaie de travailler vraiment main dans la main avec les patients : chaque situation est unique, on a encore beaucoup de progrès à faire et on a vraiment besoin que chacun se sente impliqué, mais il est très réconfortant de constater qu’en quelques années, les choses ont vraiment beaucoup changé. L’asthme n’est vraiment plus une fatalité !”constate le professeur

2400 habitants de la région ont été hospitalisés au moins une fois en court séjour pour asthme en 2015, avec depuis 2009 une augmentation du taux de patients hospitalisés plus marquée en Pays de la Loire qu’en France. Un patient sur 10 a été hospitalisé à plusieurs reprises.

D’après les données de l’ORS Pays de la Loire, on peut estimer à près de 6 000 le nombre de passages pour asthme dans les services d’urgences de la région en 2016. 40 % de ces passages se concluent par une hospitalisation. On observe une saisonnalité importante des passages aux urgences, liée à de multiples facteurs : principalement en raison des epidémies virales et de certains facteurs environnementaux (diffusion de particules polliniques lors d’orages par exemple). Ces effets de saisonnalité font l’objet d’une surveillance spécifique de l’agence Santé publique France.

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