l’Helvète underground en concert à Thionville et à Yutz

l’Helvète underground en concert à Thionville et à Yutz

Pouvez-vous nous expliquer le concept de votre tout nouveau spectacle, intitulé Et Voilà ?

Stéphan EICHER : « J’ai eu envie de créer un nouveau groupe pour cet album, mais surtout j’ai souhaité proposer un spectacle original pour emmener le public en voyage et le faire rêver. J’ai créé un instrument, similaire à un piano monumental et qui prend la place d’une grande table de dîner. Nous sommes assis autour. Je joue de la guitare et je chante, il y a une harpiste et un bassiste qui fait aussi de la batterie. Il y aura aussi des surprises, avec des tours de magie… »

L’idée du spectacle vous serait venue pendant la pandémie, période pendant laquelle le fait de se retrouver à six à table était presque devenu un délit…

« C’est vrai. Au début, faire deux ou quatre bisous puis plus du tout ne m’a pas chagriné plus que ça. En revanche, ne plus pouvoir prendre les gens dans mes bras ou nous réunir autour d’une table, pour manger, boire, raconter des blagues, voire nous engueuler, m’a terriblement manqué. Je suis clairement plus de l’équipe table que tablette. La réalité est quand même plus importante que le virtuel. Aussi, quand j’ai expliqué que je voulais installer une table au milieu de la scène, on m’a pris pour un fou, en me disant que ça serait difficile, que ce n’était pas une bonne idée pour un spectacle. C’est ce qui m’a fait dire banco ! J’aime quand on me dit que ce n’est pas possible [rires]. »

Avez-vous conscience que certaines de vos chansons font désormais partie intégrante du patrimoine musical français, quand bien même vous êtes de nationalité… suisse ?

« Je vous rappelle que j’ai quand même payé pendant douze ans mes impôts en France et je n’ai jamais eu le droit de voter [rires]. Plus sérieusement, j’ai une grande tendresse pour la France, qui m’a très vite adopté, malgré mon accent à couper au couteau. C’est aussi chez vous que j’ai rencontré mon ami Philippe Djian, pour moi le plus grand écrivain français encore vivant, et qui m’a écrit de si beaux textes. Ses paroles ont la faculté de m’emmener à chaque fois dans un monde nouveau. Un peu comme un poisson rouge qui redécouvre sans cesse son environnement… »

Justement, en parlant de chansons, quelles sont celles que vous nous réserverez ?

« Je chanterai quelques-unes de mon dernier album, Ode mais aussi les plus connues de mon répertoire, pas seulement pour le public venu surtout pour entendre celles-ci mais aussi pour moi. Avec l’actualité et ce qui passe en Ukraine, une chanson telle que Déjeuner en paix s’offre une autre résonance. Et notamment le mot paix… Je me sens presque obligé de l’interpréter. »

Même si vous ne les faites pas, vous aurez 63 ans cet été. Cela vous effraie-t-il ?

« Oui, ça m’effraie [rires]. Quand je me réveille, j’ai l’impression d’avoir 90 ans mais quand je descends de la scène, j’en ai 12 ! Vous comprendrez dès lors que je ne suis pas encore prêt pour prendre ma retraite [rires]. »

Vous serez en concert le 28 février à Thionville et le 2 mars à Yutz. Saviez-vous que ces deux villes se touchent ?

« Pas du tout, non [rires]. Je ne vois que deux explications à ce choix étrange : soit les promoteurs de mes spectacles ne connaissent rien en géographie, soit le public de ce coin de France m’apprécie tout particulièrement. Je vous laisse choisir laquelle des deux vous préférez mettre dans votre journal [rires]. »

En concert le mardi 28 février à 20 h au Théâtre de Thionville et le 2 mars à 20 h 30 à L’AmphY à Yutz.

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