Catane, percevaient le revenu de base, mais 389 sur 862 n’y avaient pas droit

Catane, percevaient le revenu de base, mais 389 sur 862 n’y avaient pas droit

Sur 862 allocataires du revenu de base contrôlés sur une période de six mois, 389 n’y avaient pas droit. Parmi eux, 191 sont des délinquants, dont trois pour des crimes mafieux. Cela a été découvert par les carabiniers de Catania de la société Fontanarossa avec des responsables de l’INPS, à la fin d’une enquête qui a débuté en octobre de l’année dernière et s’est terminée en mars. Le préjudice pour le Trésor, expliquent les enquêteurs, est d’environ trois millions d’euros.

La plupart des bénéficiaires qui n’y avaient pas droit ont été identifiés dans le quartier peuplé et défavorisé de Librino, dans la zone sud de la ville de Catane, avec une population d’environ 75 000 habitants, soit un quart de toute la ville. Les enquêteurs parlent d'”irrégularités multiples et manifestes commises par les indus, en pleine conscience de vouloir “tromper” l’Etat italien”.

Selon ce qui a été reconstitué dans l’enquête, pour laquelle les 389 ont été signalés pour fraude contre l’État et le versement ultérieur de la prestation a été suspendu, le requérant a déclaré qu’il était le seul membre du noyau familial même si ce n’était pas vrai ; cela permettait d’avoir le revenu du citoyen même si en réalité il y avait déjà quelqu’un qui travaillait dans la famille ou cela permettait à plus de personnes de la même cellule familiale de demander le “revenu”. « Emblématique – les carabiniers reconstituent – était le cas d’une famille de 4 personnes dont les membres, ayant déposé une seule demande de revenu de base en omettant de déclarer la composition exacte du noyau familial et donc formellement “seuls” à la maison, avaient réussi à sécuriser, de 2020 à 2022, une somme globale de 18 496,75 euros ».

Ce n’est pas le seul cas sensationnel. Dans certaines demandes, des résidences fictives ont été indiquées, comme l’ont fait certains citoyens roumains qui ont tous utilisé la même adresse même s’ils n’habitaient pas dans cette maison qui parfois n’était même pas une maison mais un magasin ou une zone de campagne et même un viaduc. Dans certains cas, l’adresse correspondait à celle d’une prison où le bénéficiaire du revenu de base avait précédemment “séjourné”. La longue liste comprend également des personnes assignées à résidence et des travailleurs illégaux, notamment sur les chantiers de construction. De nombreux citoyens étrangers ont également été contrôlés, dont 41 n’avaient pas droit à des “revenus”; nombre d’entre eux ont faussement certifié qu’ils résidaient en Italie depuis plus de dix ans, condition exigée par la loi pour obtenir la prestation.

Ce n’est pas la première opération à Catane qui concerne les bénéficiaires de revenus de citoyenneté. L’année dernière, les carabiniers eux-mêmes ont découvert 250 autres faux, pour des dommages fiscaux d’environ un million et 850 mille euros. En avril d’il y a un an, 76 cartes ont été saisies pour percevoir les revenus du citoyen, dont certaines ont été trouvées en possession de membres de la mafia.

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