Arrière-plan:
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est un important facteur de risque de mortalité par COVID-19. Il a été démontré que le remdesivir raccourcit le temps de récupération chez les patients atteints de COVID-19 sévère. Cependant, l’exclusion des patients présentant une insuffisance rénale sévère dans les essais cliniques a suscité des inquiétudes quant à la sécurité rénale du remdesivir chez les patients atteints d’une maladie rénale préexistante.
Méthodes :
Le score de propension rétrospective correspondait à une étude de cohorte de patients hospitalisés atteints de COVID-19 admis avec un débit de filtration glomérulaire estimé (eGFR) entre 15 et 60 ml/min/1,73 m2. Les patients traités par le remdesivir ont été appariés 1:1 aux comparateurs historiques admis lors de la première vague de COVID-19 (entre mars et avril 2020) avant l’autorisation d’utilisation d’urgence du remdesivir en utilisant des scores de propension tenant compte des facteurs prédictifs de l’attribution du traitement. Les résultats dépendants comprenaient le pic de créatinine à l’hôpital, l’incidence du doublement de la créatine, le taux d’initiation de la thérapie de remplacement du rein et le DFGe chez les patients survivants au jour 90.
Résultats:
175 patients traités par remdesivir ont été appariés 1:1 à des comparateurs historiques non traités. L’âge moyen était de 74,1 ans (ET 12,8), 56,9 % étaient des hommes, 59 % des patients étaient de race blanche et la majorité (83,1 %) avaient au moins une comorbidité. Il n’y avait aucune différence statistiquement significative dans le pic de créatinine pendant l’hospitalisation (2,3 mg/dL contre 2,5 mg/dL, P = 0,34), l’incidence du doublement de la créatinine (10,3 % contre 13,1 %, P = 0,48) et le taux d’insuffisance rénale. initiation du traitement substitutif (4,6 % contre 6,3 %, P = 0,49) chez les patients traités par le remdesivir par rapport aux comparateurs historiques appariés non traités, respectivement. Parmi les patients survivants, il n’y avait pas de différence du DFGe moyen au jour 90 (54,7 ± 20,0 mL/min/1,73m2 pour les patients traités par le remdesivir contre 51,7 ± 19,5 mL/min/1,73m2 pour les comparateurs non traités, P = 0,41).
Conclusion :
L’utilisation du remdesivir chez les patients présentant une insuffisance rénale (DFGe entre 15 et 60 ml/min/1,73 m2) qui se présentent à l’hôpital avec la COVID-19 n’est pas associée à un risque accru d’effets indésirables sur les reins.