À Sarcelles, vous pouvez désormais passer l’examen du Code de la route avec votre facteur

À Sarcelles, vous pouvez désormais passer l’examen du Code de la route avec votre facteur

Nassira repart tout sourire après son examen du Code de la route au bureau de poste principal de Sarcelles (Val-d’Oise). « J’imaginais une grande salle avec beaucoup de monde et un grand écran. En fait, j’étais toute seule sur ma tablette. J’ai apprécié l’accueil. Il ne manquait plus que le café », plaisante cette habitante de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). Depuis le 9 juin, il est possible de passer cette épreuve du lundi au samedi, surveillé par… son postier.

Marianne, factrice qualité, enfile pour ce faire sa toute nouvelle casquette d’examinatrice. « On me l’a proposé et j’ai suivi une semaine de formation. J’ai bien aimé car je retrouve ce que j’apprécie dans mon métier, le contact », explique-t-elle. Déjà assermentés, les postiers concernés ont dû signer une charte. Une salle a été spécialement dédiée pour le Code. On peut y passer également les épreuves théoriques pour la moto et pour le bateau (option côtière et eau intérieure).

Un sixième site dans le Val-d’Oise d’ici fin 2022

Dans le cadre de la réforme du permis de conduire inscrite dans la loi du 6 août 2015, la Poste a en effet obtenu l’agrément de l’État en juin 2016 pour exercer comme opérateur (le 1er mars 2020 pour le permis moto et le 1er juin dernier pour le permis bateau). Ce service rencontre « un véritable succès » puisque la Poste a accueilli plus de 4 millions de candidats sur tout le territoire depuis son lancement.

Dans le Val-d’Oise, quatre autres bureaux de poste sont inscrits dans le dispositif : Goussainville, Bezons, Cergy et Luzarches. « Pour la Poste, au-delà de l’intérêt financier, ce service permet de renforcer la proximité avec les Franciliens et d’occuper nos locaux. On va encore le développer avec une sixième ouverture d’ici la fin de l’année dans le département. On essaie de coller au tissu territorial et de le proposer là où il y a des besoins », souligne un porte-parole.

Comme dans les autres structures qui proposent l’examen, Nassira a dû répondre à une série de 40 questions en un temps limité. « Il n’y a pas de risque de triche, relève l’examinatrice car il y a 1 000 séries en tout et ils ont tous des séries différentes. » « C’était plutôt simple, reconnaît la candidate à la sortie de l’épreuve. J’étais un peu stressée et parfois cela m’a mis des doutes, surtout les questions sur l’autoroute et les cédez le passage. »

Des candidats de tous les âges

Cette mère de famille de 46 ans avait déjà obtenu son Code il y a vingt-cinq ans, lorsqu’elle était étudiante. « J’avais suivi des heures de conduite et raté mon permis ensuite et je n’ai jamais retenté. Mon mari m’encourage car avec les enfants et les courses, je dois toujours l’attendre et j’ai besoin d’être plus autonome. Je me suis inscrite dans une auto-école puis sur un site Internet pour m’entraîner. »

Contrairement aux idées reçues, Marianne et sa collègue ne reçoivent pas que des jeunes gens. « L’autre fois, j’ai été scotchée. Sur la même session, j’avais un ado de 16 ans et un monsieur de 69 ans. Je n’ai pas osé lui demander ce qu’il faisait là… Il avait du mal à se servir de la tablette. Le fait d’être en petit groupe rend l’examen plus humain, j’ai pu l’aider », se réjouit-elle. « Heureusement qu’on ne nous demande pas de donner aussi les leçons de conduite ! », rigole-t-elle.

35 sessions de 10 personnes par semaine

Les sessions permettent d’accueillir 10 personnes maximum. À Sarcelles, on dénombre trente-cinq sessions par semaine. Les candidats s’inscrivent de manière autonome ou par le biais de leur auto-école sur le site dédié de la Poste. Ils choisissent le lieu de l’examen, la date et l’heure et valident le paiement de la prestation. Le prix de 30 euros est déterminé par l’État, c’est le même pour tous les centres d’examen. Au préalable, le candidat a constitué son dossier auprès de l’auto-école ou directement auprès de la sous-préfecture pour obtenir un numéro NEPH.

Deux heures plus tard au maximum, Nassira recevra son résultat sur sa boîte mail. « Je serai vite fixée. Mes vacances vont en dépendre. Si je dois repasser le Code, je ne partirai pas », souffle-t-elle. « Avant il fallait attendre parfois un mois quand on échouait, se souvient Marianne. Maintenant il est possible de se réinscrire dès le lendemain. J’ai eu une dame de 60 ans qui est venue le passer deux fois. Elle voulait faire la conduite en Guadeloupe. C’était pressé car elle s’envolait le mardi suivant… Heureusement je ne l’ai pas revue. »

Les inscriptions : www.lecode.laposte.fr ou www.lecode.laposte.fr/bateau

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