Paris-Nice : Pogacar triomphe lors de son premier face-à-face de la saison face à Vingaard | Des sports

Paris-Nice : Pogacar triomphe lors de son premier face-à-face de la saison face à Vingaard |  Des sports

A côté de lui, quand Vingegaard délimite et Pogacar suit, petit port d’un peu moins de sept kilomètres, très régulier à un peu plus de 7 %, tous les autres paraissent vulgaires. Efforts homériques pour se démarquer du numéro un des meilleures équipes – Vauquelin, le jeune pistard qui éblouit ; Gaudu, le dernier grand espoir français ; Ion Izagirre, Paret Peintre, Bardet, Dani Martínez, Simon Yates, Haig, Jorgenson, Latour, Skjelmose Jenses…– ce sont des sueurs vides quand Vingaard lâche ses watts, et à sa roue, collant, Pogacar.

Il reste 4,3 kilomètres à gravir. Les fans, qui ont retenu leur souffle alors que l’Autrichien Grossschartner, le grimpeur du triple qui travaille pour Pogacar, effleure le peloton petit à petit avec son rythme vif, explose, et son cœur s’enflamme, lorsque le Jumbo bouge et qu’il est suivi par les EAU. 300 mètres plus tard, les deux se regardent, discutent, lèvent le pied. “L’attaque de Jonas a été très dure, et avant de la renvoyer, j’ai préféré me reposer un peu, récupérer”, raconte Pogacar. Les deux se laissent surprendre à 3,6 kilomètres et s’observent pendant que David Gaudu, le Breton qui a mûri, profite du temps mort, et ils s’observent, et s’observent, jusqu’à ce que le Slovène considère qu’il est déjà là. prêt pour répondre. Il se couche à droite du groupe, légèrement derrière Vingaard qui, désemparé, voit apparaître un éclair blanc à sa droite. Quand il veut la suivre, il a perdu quelques secondes, une demi-douzaine de mètres, un vide qui le condamne. Il chasse, frappe fort, se lève du vélo, s’assied, accélère. Il refuse d’augmenter son rythme. Il veut aller plus loin. Donc 600m. Jusqu’à ce qu’il éclate. Vous avez dépassé vos limites plus que votre corps ne le permet. Avec seulement 1 900 mètres à parcourir, il abandonne. Il tente juste de survivre tandis que Pogacar, impérieux, rattrape Gaudu, le tire et remporte l’étape d’une dernière accélération effrénée, diabolique, et fête le poing levé, avec la fureur des grandes victoires. Vingeard atteint 43s (+12s bonus). “Je ne m’attendais pas à porter du jaune”, confie Pogacar, leader de Paris-Nice, qui se jouera dans les monts et collines de la Côte d’Azur vendredi, samedi et dimanche, avec un avantage de 10s sur Gaudu et 44s sur Vinegaard. “Mais vous ne pouvez pas dire non au jaune.”

Le heads-up des montagnes du dernier Tour, les Alpes et les Pyrénées, continue. Paris a en partie clôturé la confrontation avec une victoire de Vingaard. Il est repris par la Loge des Gardes, une petite montagne du Massif central français, une station de ski parmi les forêts de chênes de l’Allier, le meilleur bois pour les meilleurs tonneaux de vin. Le duel du siècle. Lutte sans fin pendant des années des années que les deux assument avec envie, voulant être l’autre. Un moment rare dans le cyclisme, dans l’histoire duquel il y a toujours eu un règne absolu d’un seul, par Hinault ou Merckx, presque jamais mis en doute. Dans leur heads-up sur le Tour, il y a égalité entre les deux. En 2021, Pogacar l’a battu de 3m 20s au Grand Bornand et 32s à Tignes. En 2022, Vingaard a devancé le Slovène de 2m 51s sur le Granon et de 1m 4s sur Hautacam. En dehors du Tour, Pogacar a toujours remporté des confrontations directes. Un an avant la victoire de Paris-Nice, dans le Tirreno-Adriatico 2022, Pogacar a battu Vingaard de 1m 3s sur Monte Carpegna, puis a perdu le Tour. Les erreurs de mars servent parfois à savoir comment faire en juillet.

Février a été un duel à distance. L’écho des exploits de Pogacar pendant la semaine de la Saint-Valentin à Jaén et Cadix -Clásica de los Olivos et Vuelta a Andalucía, cinq victoires en six jours- a retenti sur le mont Teide, si loin, où Vingaard préparait sa propre exposition, qu’il arriverait un une semaine plus tard également en Espagne, à O Gran Camiño, l’éternelle Galice, avec quatre victoires en quatre jours. Les deux héros des deux derniers Tours, un pour chacun, se sont rencontrés en France, à Paris-Nice, la première course où ils se retrouvent après la victoire du Danois dernier Tour, la dernière jusqu’à ce qu’ils se retrouvent en juillet à Bilbao, où le grande boucle du bris d’égalité

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