Le patron de l’équipe Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere, s’en est pris à l’UCI, accusant l’instance dirigeante du sport d’être “à court d’argent” après que son chef d’équipe Julian Alaphilippe ait été condamné à une amende de 500 francs suisses pour avoir retiré son casque lors de la quatrième étape de jeudi. Tirreno-Adriatico.
Écrivant dans sa chronique hebdomadaire dans un quotidien belge Le journal, Lefevere était généralement franc. « Du vent à Paris-Nice et Tirreno-Adriatico, mais je remarque qu’il pleut aussi. Les amendes de l’UCI tombent du ciel cette année », a-t-il déclaré.
« Une amende de 500 francs suisses pour Julian Alaphilippe jeudi… Il a brièvement enlevé son casque pendant qu’il changeait de vêtements. Combien de temps cela a-t-il pris? Un maximum de cinq minutes. C’est 100 francs suisses la minute.»
Il a étayé son affirmation selon laquelle l’UCI est «à court d’argent» en pointant d’autres incidents qui ont entraîné la pénalisation de ses coureurs par les commissaires de course. Le patron de l’équipe belge a souligné la disqualification de James Knox pour avoir rédigé derrière une voiture au Tour Down Under après que le Britannique ait dû subir un protocole de test de commotion cérébrale suite à un accident. Il a également fait référence à Alaphilppe perdant le maillot jaune lors du Tour de France 2020 pour une pénalité de temps infligée après avoir pris une bouteille juste au-delà du point où l’alimentation était terminée.
Lefevere a poursuivi en suggérant que l’UCI elle-même devrait faire l’objet d’un examen minutieux pour ce qu’il considérait comme du mobilier routier dangereux lors de la finale de la cinquième étape de Paris-Nice. “Je ne vais pas dire que l’UCI doit applaudir lorsqu’un coureur enlève son casque – il ne faut pas minimiser la sécurité – mais la fédération doit-elle également s’imposer une amende si une borne apparaît soudainement sur la route dans le dernier kilomètre de Paris-Nice ? Je n’ai pas vu cela dans le communiqué officiel », a-t-il affirmé.
Lefevere a conclu son coup à l’UCI en suggérant que les anciens coureurs seraient beaucoup mieux adaptés au rôle des commissaires qui assurent le respect des règles du sport pendant les courses. “Un ancien coureur a une meilleure idée de cela que quelqu’un qui n’a jamais couru… Mon conseil aux coureurs à la retraite qui veulent ‘continuer à faire quelque chose dans la course’ : suivez un cours de commissaire UCI”, a-t-il déclaré.
Un coup d’œil aux règles de l’UCI suggère qu’Alaphilippe aurait pu se voir infliger une sanction plus sévère, y compris la disqualification de la course par étapes italienne pour avoir retiré son casque. Le règlement prévoit une amende de 200 francs suisses et l’élimination ou la disqualification pour cette infraction. Mais le Français semble en fait avoir été inculpé en vertu de la section des règles relative aux “atteintes à l’image du cyclisme”.