Aucune figure du football belge ne fait autant parler d’elle que la videoref. Mais qu’est-ce que ça fait d’être à sa place pendant un match chargé ? Eh bien, exceptionnellement, le service des arbitres nous a ouvert les portes. Entrez Imke Courtois et Gert Verheyen, qui ont été autorisés à être VAR pendant un jour lors du KV Oostende – Club Bruges : “Ce n’est vraiment pas aussi facile qu’il n’y paraît dans le siège.”
“Pied en avant et pas de hors-jeu ! Mais pas de rouge, donc on ne va pas intervenir.”
C’est à la moitié de la première mi-temps du KV Oostende – Club Brugge qu’Imke Courtois et Gert Verheyen sont déjà complètement absorbés par leur nouveau rôle.
Pour une fois, le duo ne forme pas un tandem à la table d’analyse, mais comme une référence vidéo.
Une expérience unique, car il a fallu un certain temps avant que le service d’arbitrage n’accepte l’idée. Courtois lui-même était le créateur de la série et l’a vécu au premier rang dans le premier épisode.
“En tant qu’analyste, vous vous demandez parfois : pourquoi cela prend-il autant de temps ?”, explique Courtois. “Tu penses aussi que tu pourrais le faire aussi bien. Mais est-ce le cas ? D’où l’idée de prendre le contrôle.”
Pierre d’achoppement
Notre duo a déjà sélectionné un cas test intéressant.
Dans le match en question, que le Club perdrait 3-0, il y a des phases discutables.
Le plus important : un handball de Brandon Mechele dans les seize, où il faut aussi vérifier si un joueur d’Ostende n’était pas hors-jeu.
Au final, il faut plus de 3 minutes avant qu’une décision ne soit prise. Courtois et Verheyen mettent même un peu plus de temps.
Vous voulez qu’il aille plus vite que VAR, mais souvent ce n’est pas possible.
“Le plus difficile a été de choisir les bonnes images”, se souvient Courtois. « À un tel moment, on sent que le temps passe vite. À la télévision, les images sont répétées une poignée de fois par le réalisateur, mais maintenant, nous devions choisir le meilleur angle de prise de vue avec l’opérateur.
L’analyste a remarqué une autre pierre d’achoppement : “Ce n’est pas le logiciel le plus facile à utiliser. Vous voulez qu’il soit plus rapide que le VAR, mais souvent vous ne pouvez pas. Cela explique en partie pourquoi il faut si longtemps pour prendre une décision.”
Après, Courtois et Verheyen ont été unanimes : “Je ne voudrais pas faire ça toutes les semaines”, car “ça demande beaucoup d’attention et on ne touche pas beaucoup à la partie footballistique”.
Néanmoins, l’expérience a accru l’appréciation du travail du VAR. “Parce que ce n’est vraiment pas aussi facile qu’il n’y paraît dans le siège”, conclut Courtois. “C’est pourquoi il était très intéressant d’avoir une vue d’ensemble du fonctionnement de la VAR et d’écouter la communication entre les arbitres.”
Autre chose : vendredi prochain, Wesley Sonck et Filip Joos assumeront également le rôle du VAR lors du Cercle Brugge – Racing Genk.
Donc à suivre.
Regardez le 1er épisode sur VRT MAX