“Abus ont été admis”, déclare l’association des agences de placement en santé.

L’association des agences de placement en santé a admis qu’il y a eu des abus dans le domaine de la santé au Canada. Ces agences sont souvent chargées de fournir des professionnels de la santé pour des postes temporaires ou permanents dans les hôpitaux et les cliniques du pays. Cependant, il semble que certaines de ces agences aient profité de leur position pour arnaquer des travailleurs, des patients et même des hôpitaux. Cette admission de la part de l’association est un pas en avant pour une plus grande transparence et une meilleure réglementation de cette industrie.


Le président de l’Association des entreprises privées de personnel soignant du Québec, Patrice Lapointe, a admis lors d’une récente séance de la commission parlementaire que des abus ont eu lieu dans le secteur de la santé en ce qui concerne la tarification des agences de placement de personnel. Répondant à une question du député de Québec solidaire Vincent Marissal, M. Lapointe a simplement déclaré : “Oui, c’est arrivé.”

Lors de son témoignage devant la commission, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a cité quelques exemples de tarification relevés par son ministère auprès de l’entreprise de placement dirigée par le président de l’Association. M. Dubé a déclaré que si l’on prend l’exemple d’une infirmière auxiliaire payée entre 24 et 32 dollars de l’heure dans le réseau public, cette même infirmière est facturée à 80,95 dollars de l’heure par l’agence de placement, avec une marge brute de 170 %.

Le président de l’Association, quant à lui, a fait valoir qu’il faut tenir compte des indemnités quotidiennes et des primes d’éloignement, et a rappelé à plusieurs reprises qu’il n’était pas ici pour défendre son entreprise en particulier, mais plutôt pour défendre l’ensemble des agences de placement. Il a affirmé que “mon entreprise n’a rien à cacher” et s’est dit prêt à présenter aux élus des détails financiers de manière confidentielle.

Le député Vincent Marissal a été particulièrement critique à l’égard de Patrice Lapointe, accusant son Association de vouloir profiter de la pandémie pour augmenter ses profits. Il a déclaré qu’ils avaient une petite poule aux oeufs d’or qui faisait un coco par semaine et qu’ils en voulaient maintenant trois douzaines par jour. Il a conclu en affirmant que cela s’appelle de l’avarice.

Le projet de loi 10 vise à limiter le recours aux services des agences de placement de personnel et à de la main-d’oeuvre indépendante dans le secteur de la santé et des services sociaux. Selon le plan du ministre, Québec veut abolir le recours aux agences privées d’ici 2026. Toutefois, cela reste un sujet de controverse, plusieurs personnes affirmant que cela aura des conséquences négatives pour les travailleurs de la santé et les patients eux-mêmes.

Selon le président de l’Association, les tarifs facturés par les agences sont équivalents à la rémunération totale dans le réseau public, une affirmation contestée par certains. En effet, une analyse réalisée par le Syndicat canadien de la fonction publique a révélé que le recours à la main-d’œuvre indépendante avait coûté en six ans 3 milliards de dollars au réseau public.

En conclusion, cette question de la tarification des agences de placement de personnel dans le secteur de la santé est complexe et controversée. Les parties prenantes ne sont pas d’accord sur de nombreux points, et il est clair que des abus ont eu lieu dans le passé. Il reste à voir comment le gouvernement va réglementer cette situation et s’assurer que les travailleurs de la santé et les patients reçoivent les meilleurs soins possibles.

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