Moselle. Dani Sukkar, le doctorant libanais bloqué à l’IUT de Thionville-Yutz.

Moselle. Dani Sukkar, le doctorant libanais bloqué à l’IUT de Thionville-Yutz.

Venu pour faire des recherches en immunotoxicologie à l’IUT de Thionville-Yutz en 2020, Dani Sukkar s’est retrouvé « coincé » en Lorraine. Le doctorant libanais a bénéficié de nombreux soutiens pour pouvoir poursuivre ses travaux et soutenir sa thèse en juin.

Catherine RODER

Hier à 20:00

Dani Sukkar est Libanais. Arrivé en France début 2020, il intègre l’Université de Lorraine au sein de l’IUT Thionville-Yutz pour y poursuivre ses recherches en immunotoxicologie et préparer une thèse sur les abeilles et les conséquences de leur double exposition aux pesticides et aux pathogènes.

Trois ans plus tard, le doctorant de 28 ans, venu initialement pour six mois, n’a pu rentrer dans son pays.

« Situation instable »

« En 2020, il y a eu le covid et ses restrictions, la fermeture des frontières, puis la double explosion des silos sur le port de Beyrouth qui a détruit une partie de la ville. Depuis, la situation y est très instable », indique Dani Sukkar.

« Il est très difficile d’échanger avec nos collègues de l’université de Beyrouth. Il y a sans cesse des coupures d’électricité, de téléphone », confirme le docteur Philippe Laval-Gilly, membre du Comité de suivi de thèse.

Nombreux soutiens

« Coincé » en Lorraine, Dani Sukkar poursuit son travail de recherche au sein de l’IUT Thionville-Yutz et soutiendra sa thèse au printemps. Mais avant cela, il aura fallu une mobilisation sans précédent de la direction de l’établissement pour lui permettre de prolonger son séjour en France. « L’IUT a joué un rôle de facilitateur auprès des autorités pour l’obtention des visas, d’une bourse de thèse et pour trouver un dispositif financier avec la communauté d’agglomération Portes de France-Thionville pour lui permettre de couvrir ses dépenses personnelles », poursuit Philippe Laval-Gilly.

« Tout cela n’aurait pas été possible sans les nombreux soutiens que j’ai reçus au sein de l’université et en dehors et qui m’ont permis d’alléger ma situation », reprend le doctorant libanais reconnaissant.

Dirigé par le professeur Jaïro Falla à l’Université de Lorraine et le docteur Ali Kanso à l’Université de Beyrouth, Dani Sukkar espère, une fois son doctorat en poche en juin, poursuivre ses recherches sur les effets des néonicotinoïdes sur l’environnement. En France ou au Liban.

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