La BCE relève ses taux de 0,5% mais se dit “prête” à injecter des liquidités dans le secteur bancaire

La BCE relève ses taux de 0,5% mais se dit “prête” à injecter des liquidités dans le secteur bancaire

La méfiance des marchés a provoqué une baisse de 4,5% de l’Ibex 35 mardi et la banque s’est effondrée de 12%. Au cours des dernières heures, la BCE a maintenu des contacts avec les banques européennes pour évaluer les risques de chute du Credit Suisse et l’exposition du secteur à d’éventuels “effets secondaires”.

Mais loin de reculer, le conseil des gouverneurs de l’institution a préconisé de prendre “une décision robuste”, même s’il n’en reste pas moins vrai que l’institution pourrait modérer ses hausses de taux à l’avenir. “Il n’y avait pas d’autre option sur la table. Cela a été décidé à la majorité et en un temps record”, a souligné Lagarde. Apparemment, seuls trois ou quatre membres auraient demandé à l’institution plus de temps pour évaluer les conséquences des tensions financières avant une nouvelle hausse.

Une plus grande incertitude

L’entité reste fidèle à son mandat de faire “tout ce qu’il faut” pour réduire l’inflation à 2% avec sa sixième hausse de taux consécutive. L’inflation s’élevait à 8,5% en février et les derniers rapports de la BCE indiquent qu’elle “continuera à être élevée”, de plus on s’attend à ce que les turbulences sur les marchés apportent “plus d’incertitude”.

Les projections les plus récentes, datant de début mars, évaluent l’inflation à 5,3 % d’ici la fin de cette année. En outre, les prix devraient progressivement baisser en raison de la baisse des prix de l’énergie et atteindre 2,9 % l’année prochaine et 2,1 % en 2025.

La persistance de l’inflation sous-jacente – celle qui exclut l’énergie et les produits alimentaires non transformés – inquiète les analystes de la BCE, qui « ne voient aucun signe » qu’elle va s’atténuer. «Nous ne renonçons pas à notre intention de lutter contre l’inflation et tant que la composante sous-jacente continuera à augmenter, cela ne s’arrêtera pas. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir en termes de hausses de taux”, a souligné Lagarde conformément au message publié dans sa récente interview avec EL CORREO. Il ne faut pas oublier que l’objectif est qu’il reste stable autour de 2 %.

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Le président de la BCE a souligné que les marges bénéficiaires de nombreuses entreprises alimentent l’inflation sous-jacente. “Ce que nous espérons tous, c’est que tout le monde partage le fardeau de cette situation. Mais ce qui nous inquiète, c’est qu’il faut, quoi qu’il en soit, éviter les effets de second tour.

Les projections de croissance ont été revues à la hausse, en raison de la réouverture de l’économie et des chaînes d’approvisionnement. Ainsi, la zone euro devrait croître d’environ 1% cette année -contre 0,5% estimé en février-. Lagarde a déclaré que la zone euro a fait preuve d’une grande résistance dans un environnement international “compliqué”. La région connaîtra également une croissance de 1,6 % en 2024 et 2025. Cette croissance sera tirée par le dynamisme du marché du travail, l’amélioration de la confiance et la reprise des revenus.

L’entité a également revu à la baisse jeudi les risques pour l’économie européenne. Bien sûr, les problèmes d’approvisionnement énergétique par pipelines et la reprise économique de la Chine après la pandémie pourraient avoir des effets négatifs sur la zone euro.

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