(Il Sole 24 Ore Radiocor) – Malgré les interventions pour sécuriser Credit Suisse en Europe e Banque de la Première République aux États-Unis, les marchés financiers ont connu une nouvelle séance de vente massive et les bourses européennes ont clôturé la semaine sur une nouvelle forte baisse : Piazza Affari (MIB FTSE) a été parmi les pires et la performance d’aujourd’hui porte le bilan d’une semaine noire à -6,6% marquée d’abord par l’effondrement de Silicon Valley Bank et des banques régionales américaines puis par l’affaire de l’institut suisse. Madrid (IBEX 35) a perdu près de 2 %, les autres indices ont perdu au moins un point de pourcentage.
“Même avec toutes les mesures prises par la Fed, le Trésor américain, la BoE, la Banque nationale suisse et les banques américaines pour stabiliser la situation, nous constatons que les marchés sont en difficulté” commente Craig Erlam d’Oanda devant -8% de Credit Suisse, qui réfléchit à une réorganisation impliquant UBS, et First Republic -24% malgré les 30 milliards de dollars mis à disposition par 11 banques américaines.
Cela a aussi pesé sur les performances de la séance la volatilité déclenchée par les soi-disant « trois sorcières »l’échéance trimestrielle des contrats à terme sur indices et des options sur actions et sur indices.
Maillot noir Piazza Affari : -6,6% en une semaine
Piazza Affari a réalisé la pire performance en Europe lors de la semaine noire des banques qui a vu l’effondrement de la Silicon Valley Bank suivi de tensions sur les banques régionales américaines et de la tempête sur le Credit Suisse. Le Ftse Mib, qui compte neuf titres sur 40 dans le secteur bancaire et de la gestion d’actifs, a perdu au total 6,6%, suivi de l’Ibex35 de Madrid qui a perdu 6,1%. Pour Londres, une baisse de plus de 5%, pour Francfort et Paris, plus de 4%. Depuis le début de l’année, Milan reste cependant en hausse de 7,5 %, la valeur la plus pénalisée de Piazza Affari étant Bper (-16,9 %), tandis qu’Unicredit recule de 14,6 %. Au niveau européen, l’indice du secteur bancaire a perdu 11,5 %.Le “fly-to-quality” qui a conduit à la vente de titres du secteur du crédit pour passer aux obligations d’État a fait baisser les rendements du Bund allemand, avec le 10- l’obligation à 10 ans passant de 2,496% à 2,107%, et les BTP en ont également profité avec la maturité 10 ans passant de 4,324% à 4,051%.
A Milan, les banques sous pression, mais Iveco et Tim sont les pires
Lors de la dernière séance hebdomadaire, le secteur bancaire était encore le plus pénalisé : -2,6% pour le sous-indice Stoxx600. A Milan Finecobank,Unicrédit e Banque de Milan les plus touchés par les ventes. Chutes de plus de 4% pour Santander à Madrid et Ing à Amsterdam. Sur le tarif milanais, la baisse de Groupe Iveco e vous Télécom Italie, ces derniers avec de bons volumes d’échanges (270 millions d’unités échangées) car la dégradation du contexte financier, la hausse des taux et les délais encore longs pour le dossier réseau contribuent à réduire l’attractivité des investisseurs. Quelques titres qui sont sauvegardés : Saipem toujours parmi les meilleurs après les recommandations de Morgan Stanley, StMicroelectronics en tenue de séance pour la technologie, plat Eni qui va lancer un plan de rachat d’au moins 2,2 milliards d’euros et A2a inchangé.
Wall Street s’effondre, les banques sous pression. Svb demande le chapitre 11
En rouge Wall Street (Dow -1,19%, S&P 55 -1,10%, Nasdaq +0,74%) où les inquiétudes sur la stabilité du système bancaire demeurent. Le titre de La First Republic Bank a fortement fermé (-33%) après la reprise à la veille due au plan de sauvetage par un consortium composé de onze banques, qui garantissait 30 milliards de dollars de liquidités ; cependant, l’institut a suspendu la distribution des dividendes. L’effondrement de First Republic affecte d’autres actions de banques régionales, telles que Zions Bancorp, Comerica et KeyCorp. Les actions des banques qui ont garanti un soutien à First Republic Bank, comme US Bancorp et JPMorgan Chase, ont également mal performé.
Entre-temps, Svb Groupe Financier, la société holding qui contrôlait Silicon Valley Bank, a déposé une demande de chapitre 11 à New York, c’est-à-dire de mise sous séquestre. La société a révélé qu’elle disposait d’environ 2,2 milliards de dollars d’actifs liquides et évaluait des alternatives stratégiques pour Svb Capital, Svb Securities et d’autres actifs et investissements, qui ont déjà suscité un intérêt considérable.