Castres : le député Terlier affirme que l’aéroport est en danger de fermeture.

Castres : le député Terlier affirme que l’aéroport est en danger de fermeture.

« Éviter de toute urgence la fermeture de cet aéroport qui ne survivrait pas à l’arrêt de la laison avec Paris ».

Dans une lettre rendue publique ce vendredi 17 mars, le député tarnais Jean Terlier demande un rendez-vous d’urgence au ministre des Transports.

SOS financier

Objectif:  obtenir que l’État augmente une nouvelle fois sa subvention à la ligne aérienne reliant le bassin Castres-Mazamet à la capitale, pour la période 2023-2027.

« À l’heure où les travaux de la future autoroute A69 débutent, où notre territoire entrevoit enfin la possibilité d’un réel désenclavement, il serait impensable de devoir expliquer à nos concitoyens que nous devons fermer l’aéroport de Castres-Mazamet », souligne le parlementaire macroniste de la 3e circonscription (Castres-Mazamet-Lavaur) à l’appui de ce SOS financier.

Deux compagnies candidates

Explication: Air France jette l’éponge à expiration de l’actuelle délégation de service public, qui lui en confiait l’exploitation depuis quatre ans. Or, les conditions financières proposées par les deux compagnies qui ont souscrit à l’appel d’offres d’européen, ouvert pour la période allant du 1er juin 2023 au 31 mai 2027, vont creuser fortemement le déficit d’exploitation.

Selon Jean Terlier, l’aggravation attendue de ce déficit ne sera pas supportable pour les collectivités (conseil régional, conseil départemental et communauté d’agglomération de Castres-Mazamet) qui subventionnent déjà la ligne au côté de l’État, jusqu’à « mettre en péril » leurs équilibres financiers respectifs.

Compenser la hausse

Président du syndicat mixte qui gère l’aéroport, Michel Dhomps avait déjà adressé une demande de rendez-vous en février au ministre Clément Beaune, au nom des trois collectivités territoriales et de la CCI du Tarn: « L’État verse actuellement un million d’euros par an. Pour compenser la hausse demandée par les compagnie ayant postulé à l’appel d’offres, il faudrait que sa subvention d’équilibre augmente fortement ».

« Ne pas affoler les gens »

Pour autant, l’aéroport est-il guetté par un crash? Sur le risque de fermeture évoqué par Jean Terlier, le président Dhomps reste prudent: « Il ne faut pas affoler les gens, nous sommes actuellement en phase de négocation avec les partenaires et l’État comme tous les quatre ans, et ces périodes de renouvellement de convention sont toujours délicates ».

C’est que les Tarnais gardent quelques atouts dans leur manche.

Outre la liaison aérienne avec Paris (deux aller-retours quotidiens le mardi et le mercredi, trois le lundi, le jeudi et le vendredi), la plateforme de Castres-Mazamet est aussi utilisée par l’aviation de loisirs et accueille ponctuellement une activité d’aviation d’affaires.

L’atout 8e RPIMa

Mais surtout, l’un des principaux utilisateurs de l’aéroport sud-tarnais n’est autre que l’armée, grâce à la présence à Castres du 8e RPIMa dont la zone de saut, située sur le causse, est également utilisée par d’autres régiments de la brigade parachutiste basée en Occitanie, tel le 3e RPIMa de Carcassonne.

Reste à savoir si priver un régiment parmi les plus aguerris d’un tel équipement est envisageable pour le gouvernement, au moment où ce dernier prend conscience de la nécessité de réarmer le pays face à une situation internationale particulièrement périlleuse.

Les manoeuvres Manticore et Orion, exercices militaires de grande ampleur visant à préparer la guerre de haute intensité, viennent de démontrer de façon éclatante l’utilité du site castrais.

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