Le régulateur pousse à clore la fusion entre UBS et Credit Suisse

Le régulateur pousse à clore la fusion entre UBS et Credit Suisse

Week-end mouvementé dans les bureaux de la banque suisse. Au moment d’écrire ces lignes, UBS et Credit Suisse réunissaient leurs conseils d’administration respectifs pour discuter d’une éventuelle fusion – plutôt d’un rachat – comme outil de lutte contre la crise. Tout indique que l’accord serait conclu ce matin même, dans le but de l’annoncer avant l’ouverture des marchés lundi et d’éviter ainsi une nouvelle débâcle des prix du secteur.

Les rumeurs de l’opération couvaient depuis des jours. Mais aucune des deux banques n’avait encore osé faire le premier pas. D’une part, UBS a besoin d’une garantie solide de la banque centrale pour mener à bien l’opération de rachat de son principal concurrent.

D’autre part, les principaux actionnaires de Credit Suisse avaient été réticents à perdre le contrôle de l’entité, préconisant initialement de faire cavalier seul, avec la vente de certaines unités commerciales.

Cependant, la fuite des dépôts et les chutes brutales de la Bourse cette semaine ont précipité le rappel aux rangs de la direction des deux entités par la banque centrale suisse. Le superviseur a manifestement mis la pression sur UBS pour mener à bien l’opération, seul moyen – selon lui – d’éviter la chute du Credit Suisse, surtout après avoir confirmé une bouée de sauvetage pouvant aller jusqu’à 50 milliards pour l’entité.

Tout s’est accéléré en milieu d’après-midi ce samedi, lorsque le journal ‘Financial Times’ a publié que BlackRock avait levé sa propre offre pour concurrencer UBS. Bien que l’information ait été démentie quelques heures plus tard, le régulateur a redoublé de pression pour éviter que Credit Suisse ne finisse par tomber entre les mains du gestionnaire américain.

Incertitude

La grande crainte des autorités pendant tous ces jours a été que le Credit Suisse soit considéré comme une banque systémique. Ils ne peuvent donc pas se permettre leur chute, qui à son tour générerait des pertes importantes pour leurs détenteurs d’obligations. Le chaos serait absolu pour un secteur qui représente 68% du PIB du pays.

Cependant, l’ajustement de l’opération n’est pas facile, et certaines grandes banques européennes comme la Société Générale ou la Deutsche Bank ont ​​préféré ces jours-ci sauver l’incertitude et éliminer toutes leurs opérations avec le Crédit Suisse.

En attendant les détails de cette éventuelle fusion, si elle était réalisée à cent pour cent, il en résulterait l’une des plus grandes institutions financières d’Europe – un leader de la gestion de fortune – avec une importance systémique à l’échelle mondiale. Concrètement, UBS maintient un volume d’actifs qui dépasse 1,1 trillion de dollars sur son bilan, alors que ceux du Credit Suisse avoisinent les 575 000 millions de dollars.

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