Agriculture et climat : Les agriculteurs font leur bilan carbone et luttent contre les idées reçues.

24 heures

L’agriculture est le secteur le plus exposé aux effets du changement climatique. Dans ce contexte, les agriculteurs s’efforcent de réduire leur impact environnemental et de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Pour ce faire, ils font leur bilan carbone afin d’évaluer leurs émissions de gaz à effet de serre et mettent en place des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Ainsi, les préjugés liés à l’agriculture comme étant un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre peuvent être balayés. Cette démarche est encouragée par les gouvernements et les organismes agricoles qui reconnaissent l’importance de l’agriculture durable et respectueuse de l’environnement. Dans cet article, nous explorerons comment les agriculteurs adaptent leurs pratiques agricoles face au climat et comment ces mesures peuvent avoir un impact sur l’environnement et la sécurité alimentaire.


Des paysans font leur bilan carbone et balaient les préjugés

Dans le cadre d’un projet lancé par Prométerre, les sols d’une petite vingtaine d’agriculteurs ont été passés au crible, avec des résultats encourageants.

C’est bien connu, le meilleur des argumentaires s’appuie, en principe, sur des faits établis et des données concrètes. C’est l’une des raisons qui ont poussé Prométerre à élaborer une méthodologie permettant de calculer l’empreinte carbone nette de 18 exploitants vaudois. Ces outils ont permis, en outre, d’identifier des leviers d’amélioration.

Au total, le projet a démontré que les paysans avaient une empreinte carbone nette inférieure à la moyenne de l’agriculture suisse, qui s’élève à 40 kg de CO2 équivalent par kilogramme de lait produit, selon les chiffres de l’Office fédéral de l’agriculture. Les 18 exploitations participant au projet ont en effet affiché une empreinte allant de 28 kg à 35 kg de CO2 équivalent par kilogramme de lait produit.

Les résultats ont été obtenus à l’aide d’une série de mesures, notamment la quantité de fumier produite et les pratiques de gestion du sol. Les agriculteurs ont également été soumis à des contrôles réguliers pour vérifier leur empreinte carbone.

Les conclusions du projet ont également montré que les pratiques de gestion du sol telles que la couverture des sols, l’utilisation de cultures intercalaires et l’utilisation des résidus de récolte sur les champs pouvaient contribuer à réduire l’empreinte carbone des exploitations agricoles. Grâce à ces pratiques, les agriculteurs peuvent immobiliser du carbone dans le sol, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.

« Il est important de donner un aperçu réaliste de l’empreinte carbone nette de chaque exploitation, afin que les agriculteurs puissent prendre des mesures concrètes pour réduire leur impact environnemental et communiquer de manière transparente avec les consommateurs », a déclaré Christophe Sanders, directeur de Prométerre.

En outre, les résultats ont permis de battre en brèche de nombreux préjugés sur l’agriculture et ses prétendus impacts négatifs sur l’environnement. Les agriculteurs ont souvent été accusés de contribuer à la pollution de l’air et de l’eau, à la déforestation et à la perte de biodiversité.

Cependant, le projet de Prométerre a montré que la grande majorité des agriculteurs étaient engagés dans des pratiques durables et soucieux de préserver la nature. De plus, de nombreux agriculteurs ont déjà pris des mesures pour réduire leur empreinte carbone, en utilisant des sources d’énergie renouvelable pour alimenter les machines, en implantant des haies pour protéger la biodiversité ou en utilisant des variétés résistantes aux maladies pour réduire l’utilisation de pesticides.

De manière générale, le projet a permis de souligner l’importance du dialogue entre les agriculteurs, les scientifiques et les consommateurs pour trouver des solutions efficaces pour une agriculture plus durable. Les agriculteurs ont besoin d’un soutien politique et financier pour poursuivre leurs efforts de réduction de leur empreinte carbone, mais aussi pour communiquer de manière transparente avec les consommateurs et renforcer leur confiance dans les produits agricoles suisses.

En fin de compte, le projet de Prométerre a montré que l’agriculture n’est pas le problème, mais plutôt la solution, lorsqu’il s’agit de réduire notre empreinte carbone et de préserver l’environnement.

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