VNVB – Marcq-en-Barœul
3-1
Dans son duel à distance avec Cannes pour l’obtention de la huitième et dernière place qualificative pour les play-off, cette avant-dernière journée de la saison régulière constituait incontestablement un tournant. Que le VNVB a négocié non sans peine, face à une formation de Marcq-en-Barœul particulièrement accrocheuse.
Il faut dire que les filles d’André Sa ont abordé cette rencontre avec le frein à main serré à bloc. Le poids de l’enjeu, sans doute. En témoignent plusieurs mésententes ou fautes grossières, qui permirent aux Nordistes de faire la course en tête durant la quasi-totalité du premier set. « Pour la première fois de la saison, les filles voulaient tellement bien faire qu’elles ont eu tendance à forcer certains gestes », déplore le coach vandopérien.
Mais ses joueuses l’ont maintes fois prouvé cette saison, elles ne lâchent jamais rien. Et comme en face, les Nordistes ont une fâcheuse tendance à caler au moment de conclure… « Le plus dur pour nous, c’est d’inscrire les trois derniers points, pas les 22 premiers », grince le coach marcquois Thibaut Gosselin. « Ce match est à l’image de notre saison. On embête tout le monde, mais on ne sait pas finir les sets ! »
Tout à refaire
Le fait d’avoir coiffé les Nordistes sur le poteau à la fin de la première manche (1-0, 25-22) aurait pu – dû ? – libérer les Vandopériennes. Il n’en fut rien. De nouveau rapidement menées, en grande difficulté face aux missiles de Dascalu et, surtout, de Joseph, une ancienne de la maison, le VNVB ne parvenait pas cette fois à combler le trou (1-1, 16-25). Tout était à refaire.
Un long mano a mano s’engagea alors, durant lequel Legros et Joseph se livraient un duel de gros bras. Avec un écart qui n’a jamais excédé les trois unités, ce troisième set sentait la poudre. Dans le money-time, c’est dans la tête que ça se passait : alors que Dascalu ne parvenait plus à régler la mire, avant d’envoyer un dernier service dans le filet, les frappes de Tushova et Markovic faisaient mouche. De haute lutte, le VNVB repassait devant (2-1, 26-24).
Un œil sur le derby de La Côte d’Azur
On croyait que le plus dur était fait. Mais le VNVB entamait la quatrième manche de la pire des manières, mené… 7-1 après quelques minutes. En bonne capitaine, Markovic ramenait petit à petit le navire vandopérien dans le sillage de son adversaire, bien épaulée par la précieuse Emmel-Roxo. Au terme d’un point monstrueux, qui laissa les 12 joueuses les mains sur les hanches et fit se lever comme un seul homme les 1.818 spectateurs des Nations – un record pour le club -, Hoeft ramena les siennes à trois longueurs (17-20).
Mais alors que le VNVB pensait enfin être revenu à hauteur, l’arbitre inversait le point après avoir consulté la vidéo, le missile de Joseph, largement dehors, ayant été effleuré par le block vandopérien (20-22). C’était écrit, rien ne serait simple… Il fallut ainsi trois balles de match pour qu’Emmel-Roxo libère enfin un Parc des sports incandescent … après un ultime recours à la vidéo pour confirmer que la balle était bonne !
Vandoeuvre a souffert, mais Vandoeuvre a rempli sa mission. Reste à croiser les doigts pour que le derby de La Côte d’Azur, ce dimanche, tourne à l’avantage du Cannet. Il restera ensuite un ultime exploit à signer, dans deux semaines du côté de Mulhouse…
Les ensembles. 25-22 (25′), 16-25 (24′), 26-24 (32′), 27-25 (36′).
