Le futur du BTS Management commercial et opérationnel est en danger.

Le futur du BTS Management commercial et opérationnel est en danger.

La section BTS MCO (Management Commercial Opérationnel) du lycée Rosa-Parks de Thionville existe depuis de nombreuses années et est performante. «  Nos taux de réussite sont toujours supérieurs à la moyenne académique et, une fois diplômés, nos étudiants bénéficient de l’attractivité de la zone commerciale du Linkling et du Luxembourg », atteste Valérie Coïs, membre de l’équipe pédagogique de la section. « Mais de façon totalement irrationnelle, la décision vient d’être prise de passer en demi-section soit un recrutement de 24 étudiants par promotion au lieu de 35 à 38 en première année. »

Pour les non-initiés, cette nouvelle donne ne devrait pas, a priori, prêtait à conséquence. Or ce n’est pas vraiment le cas. « On sait, en partant en demi-section, qu’on va avoir des défections à la rentrée. Des étudiants qui se sont inscrits mais qui vont rapidement abandonner, soit pour aller ailleurs et notamment en alternance, et qu’en fait, au lieu des 24 annoncés, il ne nous restera en réalité plus que 17 élèves », fustige Sandrine Bassan, autre membre de l’équipe pédagogique. « Il s’agit donc d’une perte de moyens et de chance pour les candidats qui postulent chez nous. Il faut savoir que nous traitons 900 demandes par an de candidats qui souhaitent intégrer nos effectifs en BTS MCO. Nous savons que passer en demi-section condamne à très court terme l’existence de notre BTS sur Thionville et ainsi l’offre de formation publique de proximité », renchérit Valérie Coïs.

Un public qui a encore besoin d’être encadré

Pour Ève Cangialosi, également enseignante, « cette décision ne répond pas à la spécificité de notre établissement, spécialisé dans le domaine tertiaire, et son aspect géographique. C’est un public qui n’est pas mobile et qui a encore besoin d’être encadré. C’est notre valeur ajoutée », estime-t-elle. « En tout cas le vivier est là. On a eu de belles réussites, d’étudiants qu’on a rattrapés et qui ont fini en Master. On sait les tirer vers le haut, on les connaît par cœur… », lâche, remontée, sa collègue Aurore Vonner. « Nous ne pouvons rester insensibles à ce gâchis organisé et insensé », abonde Valérie Coïs.

Dans un premier temps, ces enseignantes en colère, ont rencontré des représentants du recteur, qui, « à notre logique humaine et de service public, nous ont opposé une logique purement comptable. En résumé, le Rectorat diminue nos moyens car on va bien… Nous sommes donc d’autant plus dans l’incompréhension et notre sentiment d’injustice et de gâchis pour nos jeunes est immense… », poursuivent, dépitées, les enseignantes, pourtant bien décidées à ne pas s’arrêter là.

Prochaine étape : contacter les élus locaux ainsi que ceux de la Région Grand Est. Une adresse mail de soutien destinée aux entreprises et parents ou élèves locaux a également été mise en service « afin que ceux qui souhaitent soutenir notre offre publique de formation de proximité puissent nous contacter ».

Contact : [email protected]

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