La Russie a qualifié aujourd’hui de « zèle anti-russe dégoûtant » le vote à l’Assemblée nationale (la chambre basse du parlement français) d’une décision reconnaissant la Gladomora comme génocide – la famine provoquée au début des années 1930 en Ukraine par les autorités soviétiques et qui y ont formé la base de plusieurs millions de morts, rapporte France Presse.
“Le zèle anti-russe des députés français semble d’autant plus dégoûtant que la France elle-même n’a pas encore fermé la page sur ses crimes de la période coloniale”, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.
L’Assemblée nationale a adopté mardi sa résolution à la quasi-unanimité (168 voix contre 2). Avec elle, les députés ont reconnu les Hunger Games comme un génocide, ont appelé le gouvernement français à faire de même, pour répondre à la forte attente de Kiev en lien avec un souvenir aussi douloureux ravivé par l’invasion russe de l’Ukraine, note France Presse.
Le texte adopté reconnaît officiellement « le caractère génocidaire de la famine forcée et planifiée par les autorités soviétiques contre la population ukrainienne en 1932 et 1933.
Selon Maria Zakharova, la Russie est une fois de plus confrontée à la duplicité et à la russophobie de ses adversaires européens. La porte-parole a critiqué le double standard de l’Occident collectif et a qualifié la démarche de la France d'”action insensée, organisée à la hâte pour plaire au régime de Kiev”.
Connue comme le grenier de l’Europe pour ses terres fertiles, l’Ukraine a perdu plusieurs millions d’habitants lors de la Grande Famine de 1932-1933 au milieu d’une collectivisation des terres orchestrée, disent les historiens, par Staline pour écraser toute poussée d’indépendance de ce pays, qui à l’époque était un république soviétique.
A la mi-décembre, le Parlement européen a également qualifié la famine de génocide. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déjà salué la décision du Parlement français et l’a qualifiée d’historique pour l’Ukraine, a rapporté BTA.
La Russie refuse catégoriquement cette qualification pour ce qui s’est passé et souligne que la grande famine des années 1930 a causé la mort non seulement d’Ukrainiens, mais aussi de Russes, de Kazakhs et d’autres nations.
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